L’indice phare Nikkei a clôturé en baisse de 0,80% à 38.134,97 points et l’indice élargi Topix a chuté de 0,90% à 2.665,34 points, après que les deux aient déjà perdu environ 1%. la veille.
Les Bourses asiatiques sont globalement en baisse mercredi tandis que le dollar reprend son souffle, les marchés digérant l’annonce par le président élu Donald Trump de hausses des droits de douane américains.
Retrait à Tokyo, les exportateurs plongent
A l’unisson du marché de Séoul, la Bourse de Tokyo a de nouveau chuté dans un marché toujours secoué par la perspective d’une intensification des tensions commerciales.
L’indice phare Nikkei a clôturé en baisse de 0,80% à 38.134,97 points et l’indice élargi Topix a chuté de 0,90% à 2.665,34 points, après que les deux aient déjà perdu environ 1%. la veille.
Donald Trump a annoncé lundi soir qu’il augmenterait à 25 % les droits de douane sur les produits mexicains et canadiens, et augmenterait de 10 % ceux sur les produits chinois, en plus des éventuelles taxes qu’il pourrait ajouter.
De quoi jeter un froid sur les économies asiatiques comme le Japon, dont le principal partenaire commercial est la Chine et qui craignent d’être visées à leur tour par les taxes douanières de Washington.
“La prudence suite aux annonces de M. Trump continue de peser sur le marché, qui devrait rester freiné par la méfiance des investisseurs” à l’égard des valeurs jugées à risque, soulignent les experts de Tokai Tokyo Intelligence.
De quoi pénaliser les constructeurs automobiles japonais ayant des usines au Mexique ou exportant vers les Etats-Unis, comme Toyota (-3,61%) ou Honda (-3,03%).
Les autres grandes entreprises exportatrices ont également souffert, sur fond de raffermissement du yen, qui a rendu leurs prix moins attractifs : Panasonic (-2,56%), Nikkon (-3,50%), Shiseido (-%).
Le dollar se stabilise, le yen résiste
Face aux menaces de droits de douane, le peso mexicain a dégringolé mardi à son plus bas niveau depuis août 2022 face au dollar américain, perdant jusqu’à 2,5%, et le dollar canadien a plongé à des niveaux jamais vus depuis quatre ans et demi. .
Les deux monnaies tentaient de se stabiliser mercredi dans les échanges asiatiques: le dollar canadien perdait 0,14% (à 1,4074 dollar canadien pour un dollar américain) et le peso mexicain faisait du surplace (+0,07%) vers 06h50 GMT.
La monnaie américaine continue de gagner du terrain face à la monnaie commune européenne, à 1,0479 euros pour un dollar (+0,08%).
Face aux incertitudes, le yen a bénéficié de son statut de valeur refuge et a continué de se renforcer face au billet vert : le dollar s’échangeait à 152,10 yens (-0,64%).
Surtout, alors que la Banque du Japon s’apprête à relever à nouveau ses taux d’intérêt en décembre et que la Fed américaine s’engage dans une baisse « progressive » de ses taux, l’écart de rendement entre les deux pays « va continuer à se creuser ». inciter les investisseurs à vendre leurs dollars pour racheter des yens», soulignent les experts du média financier Nikkei.
Les marchés chinois dopés par un bon indicateur
Sous pression face aux taxes douanières annoncées par Donald Trump, les bourses chinoises ont rebondi mercredi après un indicateur montrant que les pertes dans le secteur industriel s’étaient quelque peu ralenties le mois dernier.
Un signal jugé rassurant dans une conjoncture économique toujours morose, où les opérateurs surveillent les effets des mesures de relance de Pékin.
A Hong Kong, l’indice Hang Seng grimpait de 1,61% à 19.467,97 points vers 06H50 GMT. L’indice composite de Shanghai a gagné 1,31% à 3.302,55 points, et celui de Shenzhen 1,68% à 1.988,94 points.
Trêve au Liban : pétrole et or sans réaction
Les prix du pétrole, pas plus que ceux de l’or, bien que très sensibles aux fluctuations des crises géopolitiques, n’ont pas réagi à l’accord de cessez-le-feu au Liban entre Israël et le Hezbollah.
Vers 06H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,16% à 72,93 dollars, et celui du West Texas Intermediate (WTI) 0,10% à 68,87 dollars.
Le marché pétrolier a été soutenu par l’approche d’une réunion cruciale de l’OPEP+, au cours de laquelle les principaux pays producteurs pourraient retarder l’augmentation de leur production, entretenant ainsi des tensions sur l’offre mondiale.
L’once d’or grimpe à 2 648 dollars (-0,57%) après avoir fortement plongé lundi.
“Il n’y a eu aucun mouvement significatif après la confirmation de l’approbation d’un accord de trêve (par Israël), ce qui suggère que ce scénario avait déjà été largement intégré par le marché”, explique Chris Weston, du courtier Pepperstone. .