Les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique avancent lentement à Busan en Corée du Sud, ont indiqué mercredi à l’AFP diplomates et observateurs. L’obstruction de plusieurs pays menace les chances de parvenir à un accord.
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27 novembre 2024 – 06h53
(Keystone-ATS) Des délégués de plus de 170 pays se réunissent depuis lundi en Corée du Sud, dans le but de se mettre d’accord sur un texte avant le 1er décembre, après deux ans de négociations.
Mais mardi, les travaux au sein des quatre “groupes de contact” chargés de rédiger les termes du futur traité se sont enlisés dans des discussions “tournant en rond”, a déclaré Eirik Lindebjerg, responsable de la politique plastique au sein de l’organisation WWF.
Plusieurs diplomates, s’exprimant sous couvert d’anonymat sur ces discussions fermées au public, ont confirmé cette lenteur. « C’est très, très lent, les pays habituels faisant tout pour ralentir le processus », a déclaré un délégué latino-américain.
Russie, Arabie Saoudite et Iran
Les documents soumis aux groupes de contact indiquent clairement que l’Arabie saoudite, l’Iran et la Russie souhaitent des changements importants, notamment la suppression d’une partie du traité visant à limiter la production de nouveaux plastiques.
Dans l’une de ces propositions, l’Arabie saoudite a déclaré que toute restriction à la production irait « au-delà » de l’objectif du traité de limiter la pollution plastique et risquerait de créer une « perturbation économique ».
D’autres diplomates et hauts fonctionnaires participant aux négociations ont exprimé une frustration croissante. « Il y a une différence entre protéger ses intérêts et entraver délibérément le progrès des négociations », s’est plaint un délégué d’un petit État insulaire.
Le contenu des discussions laisse présager une fin pour le moins compliquée des négociations, a prévenu un diplomate européen. “Je pense que nous atteindrons une situation très difficile dans deux jours au plus tard”, a-t-il prédit.
Selon M. Lindebjerg, observateur du WWF, les deux premiers jours de négociations ont quand même abouti à quelques points positifs, notamment en ce qui concerne les propositions visant à limiter les produits chimiques « problématiques ».