Le retour du VRS

Le retour du VRS
Le retour du VRS

Avec l’arrivée des températures plus fraîches, les maladies respiratoires font leur grand retour, et le virus respiratoire syncytial (VRS) ne fait pas exception. Un nouveau traitement préventif pour les nourrissons, récemment offert au Québec, suscite déjà un vif intérêt auprès des familles.

« La VRS est en hausse. C’est le virus qui augmente le plus et il devrait continuer à augmenter. Nous n’avons pas atteint le sommet», affirme le directeur national de santé publique du Québec, Dr Luc Boileau, en entrevue avec La presse.

Le virus se propage dans toute la province. La semaine du 18 novembre, plus de 9 % des tests réalisés étaient positifs, contre moins de 7 % une semaine plus tôt. Un mois plus tôt, à peine 3 % des tests étaient positifs.

Les hôpitaux commencent déjà à en ressentir les effets. «Les virus ont débuté chez les enfants et on constate beaucoup de problèmes respiratoires», observe le président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec, le Dr.r Gilbert Boucher.

Chaque année, le VRS circule pendant la saison froide, provoquant des infections des poumons et des voies respiratoires. Chez les adultes en bonne santé et les enfants de plus de 2 ans, le virus se manifeste principalement par des symptômes s’apparentant à ceux du rhume, comme un écoulement nasal, de la toux et de la fièvre.

Chez les nourrissons et les enfants immunodéprimés, les conséquences peuvent être plus graves, conduisant à une bronchiolite et une pneumonie. Jusqu’à un nourrisson sur cinq exposé au virus développera des complications pouvant conduire à une hospitalisation, souligne le Dr Boileau.

Une médecine populaire

Afin de protéger les nouveau-nés, particulièrement susceptibles de développer des complications liées au virus, un médicament destiné à prévenir les infections respiratoires causées par le VRS est désormais proposé gratuitement. « La protection est immédiate. Il s’avère très efficace pour prévenir les infections », explique le Dr.r Boileau.

Les bébés les plus vulnérables ont pu y avoir accès dès le 1est Le 4 novembre, son administration a été étendue à tous les nourrissons. A ce jour, plus de 19 000 doses ont été administrées, soit 40 % de l’objectif de 50 000 doses fixé pour l’ensemble de la campagne hivernale. «C’est un excellent début de campagne», a déclaré le porte-parole de Santé Québec, Jean Nicolas Aubé.

Les parents d’enfants nés depuis le 2 avril peuvent également bénéficier du médicament en visitant le site Clic Santé. “Nous invitons les parents à bénéficier de ce produit même si leur bébé a 6 ou 7 mois”, précise le Dr.r Boileau.

Le médicament, qui contient l’anticorps nirsevimab, est administré dès la naissance du bébé par une seule injection intramusculaire. Ce traitement fonctionne de la même manière que les anticorps que le corps produirait après une infection ou une vaccination. Fabriqués en laboratoire, ces anticorps se fixent directement sur le virus et l’empêchent d’infecter les cellules pulmonaires des nouveau-nés.

Québec offre également un vaccin gratuit contre le VRS aux personnes de 60 ans et plus résidant en CHSLD et ressources intermédiaires, ainsi qu’aux personnes de 75 ans et plus résidant dans les résidences privées pour aînés (RPA).

 
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