Emmanuel Macron a élevé lundi 25 novembre son ancienne première ministre Elisabeth Borne au rang de commandeur de la Légion d’honneur, sous la verrière du Jardin d’hiver de l’Elysée. Une cérémonie “très simple, comme des funérailles civiles”» a commenté caustiquement un invité à la sortie.
L’occasion pour le chef de l’Etat, qui n’a pas toujours épargné son Premier ministre, de prononcer un discours « sensible, assez touchant, assez doux »selon un témoin, en hommage à celui qui a d’abord dû affronter les soubresauts d’une Assemblée nationale sans majorité absolue, et qui siège désormais comme simple député.
Entourée de sa mère, de son fils, de sa belle-fille et de sa compagne, Elisabeth Borne, qui tourne depuis janvier la page de son éviction brutale de Matignon, a pu savourer les vifs éloges du président. Emmanuel Macron a souligné “modestie” et le « le sens des responsabilités » du polytechnicien. Il a également salué son action ces sept dernières années, depuis le ministère des Transports, où elle a mené la réforme de la SNCF, et à la tête du gouvernement, où elle a fait adopter, grâce au 49.3, la très controversée réforme des retraites. et l’épineuse loi sur « l’immigration ».
Une femme qui « n’a pas peur de relever des défis »
In front of around thirty guests, including the Minister of Labor Astrid Panosyan-Bouvet, the President of the National Assembly Yaël Braun-Pivet, former ministers Clément Beaune, Aurore Bergé, Julien Denormandie, Olivier Dussopt, Stanislas Guerini, Olivia Grégoire , Jean-Yves Le Drian, Jacques Mézard, Florence Parly, the secretary general of the Elysée Alexis Kohler, and even the recipient’s former chief of staff, Aurélien Rousseau, now a socialist deputy, Emmanuel Macron once again praised « l’engagement » et le ” loyauté “ d’une femme qui “n’a pas peur de relever des défis”, qui a toujours eu “le souci de préserver l’unité de la majorité”et dont il “mesure encore plus qu’hier” les qualités.
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Au lendemain de l’élection sans surprise et peu glorieuse de Gabriel Attal à la tête de Renaissance, Elisabeth Borne ayant finalement renoncé à le challenger, Emmanuel Macron a salué le retrait de l’élu du Calvados, qui « a favorisé le réflexe collectif face à la tentation individuelle ».
Comme il y a deux ans, lorsqu’il lui remettait la Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite, Emmanuel Macron rappelait la douloureuse histoire familiale d’Elisabeth Borne, dont le père, Joseph Bornstein, d’origine juive russe déporté à Auschwitz et Buchenwald pendant la Seconde Guerre mondiale. La guerre a mis fin à sa vie à l’âge de 11 ans. « Depuis Borne, ce nom de guerre murmuré dans l’ombre de la Seconde Guerre mondiale, le nom de résistant de votre père, vous vous êtes fait un nom qui résonne dans les plus hautes sphères de la République comme dans les rues de Normandie, et qui résonne toujours. avec les échos de la droiture et de l’engagement »il a salué.
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