En présentiel : Baisse d’impôts à Genève ?

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En présentiel : Baisse d’impôts à Genève ?

Face à face

Baisse d’impôts à Genève ?

Nous votons le 24 novembre sur la plus importante baisse d’impôt pour les particuliers depuis 1999.

Face-to-face Alexandre de Senarclens, Sylvain Thévoz

Publié aujourd’hui à 8h36

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La loi sur l’imposition des personnes physiques (LPP) propose de réduire l’impôt cantonal et communal sur le revenu pour tous les contribuables. Les partisans de la réduction veulent « redonner du pouvoir d’achat aux Genevois ». Les opposants dénoncent une baisse qui profite principalement aux revenus plus élevés. L’entrée en vigueur est prévue pour 2025. L’impact financier est estimé à 326 millions de francs pour le canton et à environ 108 millions de francs pour les communes.

Une baisse d’impôt pour le pouvoir d’achat

Dimanche, nous voterons sur une proposition de réduction de l’impôt sur le revenu. La réforme prévoit une réduction variant de 11,3% pour les revenus moyens et faibles à 5,4% pour les plus élevés. Il renforcera le pouvoir d’achat de la population cantonale.

Genève se distingue par son niveau de fiscalité très élevé, notamment par rapport aux autres cantons. En effet, avec un taux d’imposition maximum d’environ 45%, Genève fait partie des cantons qui imposent le plus, la moyenne suisse se situant autour de 33%.

Cette pression fiscale touche principalement la classe moyenne, souvent exclue des aides sociales et des aides publiques (telles que les subventions de la LAMal ou les aides au logement). Il est donc indispensable de leur accorder des allégements fiscaux importants, car ce sont eux qui supportent une part importante de la pression fiscale. Mais attention, que les opposants à ce projet se rassurent, Genève ne deviendra pas pour autant un paradis fiscal, les classes aux revenus les plus élevés resteront toujours les plus imposées en Suisse malgré cette baisse.

Même si la mise en œuvre de cette réforme entraînerait une perte théorique de recettes fiscales estimée à environ 326 millions de francs pour le canton et 108 millions pour les communes, le Conseil d’Etat a souligné que cette réduction pourrait être compensée par un développement positif des recettes fiscales dans la région. années à venir.

Rappelons qu’entre 2003 et 2021, les recettes fiscales ont augmenté de 88 %, alors que la population n’a augmenté que de 17 %. Cette tendance positive suggère qu’un système fiscal plus attractif pourrait en fait stimuler l’économie locale et les ressources de l’État.

La classe moyenne genevoise est aujourd’hui étouffée par des coûts croissants : loyers élevés, primes d’assurance maladie en constante augmentation, etc.

La fiscalité est l’un des seuls leviers d’action sur lesquels les autorités peuvent agir pour redonner du pouvoir d’achat aux ménages. Sans allègement fiscal, les ménages de la classe moyenne continueront de faire face à une pression croissante, menaçant leur qualité de vie et leur capacité à participer activement à l’économie locale.

En effet, la réforme fiscale proposée est à la fois juste, nécessaire et bénéfique pour l’ensemble du canton. Il soutient la classe moyenne, redonne du pouvoir d’achat aux ménages et stimule l’économie locale en renforçant la compétitivité fiscale de Genève.

En ces temps d’excédents budgétaires, il est non seulement possible, mais aussi urgent, de redistribuer une partie de ces gains pour améliorer la qualité de vie des Genevois, tout en consolidant l’avenir économique du canton.

Une baisse d’impôt ? Trop de zones grises !

L’issue du vote du 24 novembre est devenue incertaine depuis qu’on a appris par la presse que les prévisions fiscales cantonales étaient en chute libre. A un projet de loi déjà trompeur et traité à la hâte s’ajoute l’opacité des prévisions fiscales drastiquement revues à la baisse.

Quelle confiance peut-on avoir dans les chiffres manipulés par la ministre des Finances, Madame Fontanet ? Cette dernière se contredit de mois en mois, et continue de nous dire que tout va bien dans le meilleur des mondes possible, alors que les chiffres disent justement le contraire. Au moment précis où arrivent les enveloppes de vote, Madame Fontanet continue de garder un étrange silence sur les risques qui pèsent sur le budget 2025.

On aura compris que le PLR ​​veut à tout prix tenir sa promesse électorale de réduire les finances publiques, quitte à tordre la démocratie. Depuis le début du traitement bâclé du projet de loi intitulé trompeusement « Renforcement du pouvoir d’achat et des recettes fiscales » en 5 petites séances de la Commission des impôts entre février et mars 2024, il n’a pas été possible d’obtenir des chiffres plus récents que 2021, ni le détail. concernant les plus de 70 millions qui seraient perdus uniquement au précompte mobilier en cas d’acceptation de ce projet de loi. 70 millions de cadeaux fiscaux pour les frontaliers !

Le MCG qui soutient une telle mesure ne semble pas craindre de trahir ses électeurs et de sacrifier les avantages sociaux des Genevois pour plaire aux plus riches, y compris aux frontaliers.

La majorité de droite, confondant précipitation et précipitation, a exprimé sa volonté de faire appliquer à tout prix cette loi, entraînant une baisse des prestations et des recettes fiscales au 1er janvier 2025, quitte à écraser aussi les communes. Ce dernier subira de plein fouet une perte fiscale de 108 millions de francs qui s’ajoute aux 326 millions de pertes fiscales du Canton.

A cet ajout déjà conséquent, il faudra ajouter quelque 305 millions supplémentaires dont le Conseil d’Etat ne parle guère. Ne jetez plus ! L’argument du président du PLR pour défendre cette opération ? Affirmer que «même le Qatar, avec 53 milliards pour 2,7 millions d’habitants, soit 19’600 francs par habitant, a un budget par habitant inférieur à celui du canton de Genève».

Prendre le Qatar comme modèle de société, il faut oser ! Cela montre à quel point une certaine élite est déconnectée des besoins de la population, l’augmentation de la précarité et la nécessité pour le plus grand nombre de compter sur un État qui assure les services fondamentaux et redistribue les richesses.

Il n’y a aucune raison pour que des gens qui ont travaillé toute leur vie pour construire Genève et garantir sa prospérité voient diminuer les aides et les prestations auxquelles ils ont droit ; aucune raison pour que les familles aient accès à une place en crèche à cause des magouilles de la droite.

Et si le PLR ​​veut qatariser Genève en chassant la classe moyenne, nous avons le pouvoir de nous y opposer. Un NON dans les urnes le 24 novembre permettra d’abroger cette loi qui comporte décidément trop de zones d’ombre.

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