cueillette des champignons interdite une semaine par mois

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Cueillette de champignons interdite une semaine par mois

Publié aujourd’hui à 7h30

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Les vacances approchent et vous envisagez peut-être de traquer, lundi, un premier bolet d’été dans les Alpes vaudoises ? Il faudra attendre une semaine. À 1est En juillet, la réglementation change concernant la cueillette des champignons dans tout le canton. Les sept premiers jours de chaque mois sont désormais fermés aux producteurs de champignons. La mesure est censée offrir une pause dans la nature, mais elle passe plus ou moins bien dans une commune où les limitations varient d’un canton à l’autre.

Cette nouvelle disposition cantonale est complétée par deux autres mesures. Pour la première fois, le Canton fixe la collecte à un maximum de 2 kg par personne et, hormis les sept premiers jours du mois, il ne l’autorise que pendant la journée, soit de 7h à 20h. Ces mesures résultent de la entrée en vigueur l’année dernière de la loi relative à la protection du patrimoine naturel et paysager (LPrPNP), dont le but affiché est d’améliorer la conservation de la biodiversité.

« Les gens sont en colère »

Malgré cette bonne intention, la nouvelle est accueillie plutôt froidement parmi les producteurs de champignons. On le voit sur les réseaux sociaux, où des groupes spécialisés comptent des dizaines de milliers de membres. “Les gens sont en colère”, constate Denis Froidevaux, président du groupe francophone VAPKO, l’Association Suisse des Organismes Officiels de Contrôle des ChampignonsSon post publié sur Facebook pour informer des nouvelles règles vaudoises a généré plus de 8’000 interactions.

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Mais, pour ce spécialiste, ces nouvelles règles ne représentent pas une privation de liberté insupportable. «Si cela peut empêcher les gens d’aller chercher trois sacs de champignons Migros, ce n’est pas si grave», estime Denis Froidevaux, même s’il aurait préféré voir une limite fixée à 3 kg.

En effet, de l’avis des contrôleurs, le Covid et les réseaux sociaux ont largement contribué à accroître le nombre de cueilleurs en forêt. Et puis il y a les cas de « peignage », contre lesquels le Canton a décidé d’intervenir. Directeur des cours de VAPKO, Philippe Gaillard indique que la pratique existe aussi dans son canton du Valais : «On voit régulièrement des groupes de huit personnes qui récupèrent tout ce qu’ils trouvent avant de trier à proximité de leurs véhicules.»

Le Valais ne dispose pas encore de réglementation en la matière. A l’autre extrême, les Grisons limitent la cueillette selon les différentes espèces et l’interdisent dix jours par mois, rappelle Philippe Gaillard. «Vaud a fait un pas en avant, mais l’Etat aurait pu faire mieux en instaurant une règle fédérale et en prévoyant des réserves où toute cueillette est interdite», estime-t-il.

Période de protection

La nouvelle réglementation vise à offrir une pause avec la nature et avec le mycélium, la « racine » des champignons. «La dernière étude suisse sur l’évaluation des effets de la cueillette des champignons date de 2006», rappelle Catherine Strehler Perrin, responsable de la division Biodiversité et Paysage du canton de Vaud. À l’époque, une de ses conclusions importantes avait été peu rapportée : elle concernait les effets du piétinement et l’importance difficilement quantifiable de la production de spores. Les auteurs suggèrent de maintenir une période de protection pour préserver le mycélium et sa capacité à produire des carpophores, ou champignons.

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C’est donc un principe de précaution que les autorités appliquent. Et il est certain que la vingtaine d’inspecteurs de la police Faune-Nature ne pourront pas être dans toutes les forêts en même temps pour verbaliser les récalcitrants. Mais on peut aussi considérer cette régulation dans une dimension philosophique. “La limitation de quantité – 2 kg par jour et par personne tout de même – est aussi une manière de rendre visible que tout n’est pas dû, qu’on peut profiter de ce que la nature offre mais avec modération”, souligne Catherine Strehler Perrin.

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Alain Détraz est journaliste à la rubrique vaudoise du « 24 Heures » depuis 2005. Après avoir couvert différents domaines de l’actualité locale, il est en charge de la page Economie vaudoise depuis 2022.Plus d’informations

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