Débat animé autour d’un barrage contre le Rassemblement National

Débat animé autour d’un barrage contre le Rassemblement National
Débat animé autour d’un barrage contre le Rassemblement National

Des représentants des principaux partis lors du débat organisé par la chaîne TF1 le 25 juin 2024.

AFP

A quatre jours du premier tour des élections législatives en France, les candidats des trois principaux blocs politiques ont dramatisé la question et débattu d’une hypothétique barrière contre l’extrême droite, plus favorite que jamais. Le Rassemblement national (RN) et ses alliés sont crédités de 36 % des intentions de vote, devant le Nouveau Front populaire (NFP), une coalition de forces de gauche (28,5 %) et l’alliance de centre-droit autour de la majorité sortante (28,5 %). 21%) du président Emmanuel Macron.

Le vote a lieu dimanche, avec un second tour le 7 juillet. La mobilisation s’annonce forte, avec 60 à 64% de participation attendue, soit plus qu’en 2022 (47,8%) ou que les élections européennes du 9 juin (51,49%) et complique les prévisions. Déjà 250 000 Français résidant à l’étranger ont voté en ligne en 24 heures, soit autant qu’en cinq jours lors des élections législatives de 2022.

Face au séisme que constituerait l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en France, quelque 200 personnalités ont appelé les autres partis à “afficher clairement dès maintenant” un accord de retrait en vue du second tour. Le camp présidentiel a jusqu’ici privilégié une ligne « ni extrême droite ni extrême gauche » avant qu’Emmanuel Macron ne se décide. La cheffe des Écologistes Marine Tondelier (NFP) leur a proposé une rencontre avec les macronistes pour tenter de les convaincre d’accepter un « retrait républicain ».

La question du RN inquiète aussi la communauté juive de France. “On ne vote pas pour l’extrême droite, c’est tout !” ” hésitation » pour le RN. “Je suis perplexe”, “il tombe dans le piège”, a-t-elle jugé.

De son côté, le leader de la France Insoumise a demandé mercredi soir à ses électeurs de ne pas voter RN au second tour où les candidats de gauche ne seront plus présents. “Nous leur dirons que personne n’est obligé de faire cette bêtise, quel que soit son motif”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon, qui fait lui-même office de repoussoir, y compris à gauche. « Aujourd’hui, dans toute la gauche, il a été convenu que lui (Jean-Luc Mélenchon) ne pouvait plus être celui qui devait diriger », a déclaré l’ancien président socialiste François Hollande, candidat du NFP.

Le leader de droite Éric Ciotti (LR, droite), allié au RN, entend reconquérir les députés de droite au second tour si son bloc n’obtient pas la majorité absolue. “Je n’imagine pas que certains de mes amis rejoindraient une coalition qui inclurait des communistes, des socialistes et les amis de Mme Sandrine Rousseau”, a affirmé celui que la direction LR tente d’exclure de la présidence du parti depuis son alliance. avec le RN.

Au lendemain d’un débat télévisé suivi par environ 5 millions de spectateurs, le climat de cette campagne éclair est devenu encore plus tendu mercredi. La dirigeante historique du RN, Marine Le Pen, a accusé la gauche de vouloir contester sa victoire annoncée « dans la rue » : « L’extrême gauche a toujours agi par la violence », a-t-elle déclaré.

Lors du débat télévisé, Jordan Bardella, 28 ans, pressenti pour être Premier ministre en cas de victoire du RN, s’est illustré par sa confiance dans la victoire de son camp. Il affrontait le Premier ministre Gabriel Attal, 35 ans, et Manuel Bompard, 38 ans, représentant l’alliance de gauche Manuel Bompard. Chacun a dramatisé les enjeux. « Dans quelques jours, vous serez appelés aux urnes pour un choix historique », a déclaré la chef de file du RN.

Le représentant de gauche Manuel Bompard a appelé à “éviter que la peur ne devienne une réalité et à ce que la France ne sombre pas dans le racisme, la haine, le chacun pour soi”. “La France est à la rencontre de ses valeurs et de son destin, j’ai confiance en vous et j’ai confiance en nous”, a déclaré Gabriel Attal.

Thierry Beaudet, le président du Conseil économique, social et environnemental, la troisième chambre de la République avec l’Assemblée nationale et le Sénat, a estimé que la dissolution surprise décidée par Emmanuel Macron au soir des élections européennes avait plongé le pays « dans une crise politique et une démocratie sans précédent. En “trois semaines, aucun groupe politique ne peut écouter les souffrances et les aspirations des citoyens, en déduire un projet solide, le confronter à ceux de ses rivaux, le verser dans le débat public, composer une liste de 577 candidats sérieux et préparés”, a-t-il déclaré. déploré.

A l’étranger, le vote suscite également des inquiétudes. “Après les élections, nous verrons comment nos relations évolueront”, a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit. Tout en qualifiant la France de « partenaire le plus important et le plus proche d’Europe » pour l’Allemagne.

(AFP)

 
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