Québec a embauché 15 infirmières et 8 préposées aux bénéficiaires pour sa nouvelle « équipe volante publique », qui doit venir en aide aux hôpitaux des régions en difficulté. Une première infirmière a été dépêchée sur la Côte-Nord mardi.
Publié à 14h11
Mis à jour à 14h47
Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), plus de 120 entrevues sont « prévues dans les prochains jours » afin de recruter davantage d’infirmières et de préposés aux bénéficiaires au sein de cette équipe flottante. « Plus de 500 CV » sont également en cours d’analyse.
Pour l’instant, une seule infirmière est déployée sur le terrain. Le CISSS de la Côte-Nord refuse de révéler dans quel hôpital il travaille.
D’autres membres de l’équipe volante seront dépêchés « graduellement » sur la Côte-Nord, en Abitibi-Témiscamingue et en Outaouais, indique le MSSS. « Les besoins d’une région à l’autre varient grandement d’un jour à l’autre », écrit-on.
Des fils restent à attacher, selon la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS)-CSN affirme que des fils restent encore à nouer concernant l’équipe volante, mais qu’elle ne veut pas être « un obstacle à son déploiement ». Le syndicat poursuit les négociations avec Québec pendant que des renforts sont envoyés.
Les employés de l’équipe volante ont le même salaire que leurs pairs. « Ce qui reste à déterminer, c’est la hauteur des différentes primes ou modalités qui favorisent l’attraction », précise le président de la FSSS-CSN, Réjean Leclerc. Ces primes financières seront rétroactives, assure-t-il. « On veut et on va s’entendre sur la rétroactivité. »
La FSSS-CSN entend demander des primes temporaires pour les employés des établissements de santé qui habitent dans ces régions dans le besoin. Un montant pourrait, par exemple, être accordé aux infirmières et aux préposées aux bénéficiaires qui offriraient plus de disponibilité durant l’été.
Si Québec n’accepte pas cette demande, Réjean Leclerc craint que l’arrivée de l’équipe volante ait un « effet démobilisateur » sur les employés déjà sur place. «Les gens accueilleront des personnels rémunérés différemment d’eux, qui ont des primes», explique Réjean Leclerc.
