5 ans et demi de prison pour déformation du crâne d’une connaissance de longue date

5 ans et demi de prison pour déformation du crâne d’une connaissance de longue date
5 ans et demi de prison pour déformation du crâne d’une connaissance de longue date

Un Montréalais de 35 ans vient d’être condamné à cinq ans et demi de prison pour avoir agressé violemment une connaissance de longue date vulnérable au point de lui déformer le crâne de façon permanente.

« Le portrait que l’on peut dresser à ce stade de l’accusé n’indique pas […] aucun élément laissant présager une quelconque réhabilitation. Au contraire», a conclu la juge Julie Riendeau, dans une récente décision du palais de justice de Montréal.

Notant « toutes circonstances atténuantes », le magistrat a prononcé une peine de 66 mois de prison à l’encontre de David Bourget, reconnu coupable de voies de fait graves sur James Watt.

« L’empathie exprimée par l’accusé lors de sa déclaration à l’enquêteur et relayée lors de la plaidoirie sur la peine n’est clairement pas comparable à une quelconque parole de contrition », a-t-elle souligné.

Parmi les éléments considérés par le tribunal, on note que M. Watt est une « personne vulnérable », étant « sans domicile fixe ni ressources personnelles réelles, ayant manifestement d’importants problèmes de drogue et présentant des capacités intellectuelles limitées ».

Pas d’ambulance

L’événement violent a eu lieu en mai 2020, à Montréal.

Après avoir fumé de la marijuana dans un parc, James Watt s’est rendu dans l’appartement de Bourget, qu’il connaît depuis une douzaine d’années.

« Après s’être assis dans la cuisine, comme il a l’habitude de le faire, et sans se rappeler comment ni pourquoi, il se retrouve dans la chambre de l’accusé, où ce dernier le frappe partout, à la tête, au visage, lui prend la tête et se balance d’un côté à l’autre », a-t-on expliqué au tribunal.

David Bourget, 35 ans, il y a quelques années.

Extrait du compte Facebook David Michael Bourget

Bourget aurait refusé d’appeler une ambulance, exhortant le blessé à quitter son appartement.

Ce n’est que le lendemain que le gérant d’un immeuble la retrouve, recroquevillée au sol.

«J’aurais dû appeler [l’ambulance] le jour où ça (sic) lui est arrivé, mais j’étais gelé, a déclaré David Bourget à l’enquêteur après l’événement. Oui, j’étais gelé, vous savez, à cause de beaucoup de substances.

Un rapport médical suggère que James Watt pourrait avoir été attaqué avec une arme contondante.

“Gestes [subis] ne peut avoir été que brutal», résume le juge Riendeau.

Les blessures de l’homme étaient si graves qu’elles ont nécessité deux opérations à la tête, ainsi qu’un séjour de sept mois dans un centre de rééducation.

Sa version

Pour sa défense, David Bourget a assuré que sa connaissance de longue date s’était présentée chez lui ensanglantée, après avoir été agressée par des jeunes.

Il a également allégué que M. Watt s’était frappé avec un marteau.

Palais de justice de Montréal

Photo d’archive, Martin Alarie

Le juge Riendeau ne le croit cependant pas.

«Plus précisément en ce qui concerne le coup de marteau que se serait donné le plaignant, il s’agit pour le Tribunal d’une explication de commodité face au crâne fêlé du plaignant», souligne-t-elle.

M.e Geneviève Rondeau-Marchand représentait la Couronne dans ce dossier, tandis que Mme.e Alexander Gray a défendu l’accusé.

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