Pas d’interdiction de la collecte de signatures payante

Pas d’interdiction de la collecte de signatures payante
Pas d’interdiction de la collecte de signatures payante

Démocratie directe

Le Conseil fédéral ne veut pas interdire les collectes de signatures payantes

L’interdiction de la collecte payante de signatures pourrait restreindre l’accès aux droits populaires pour certains acteurs, estime le Conseil fédéral.

Publié aujourd’hui à 18h06 Mis à jour il y a 17 minutes

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Le Conseil fédéral s’oppose toujours à l’interdiction de la collecte payante de signatures pour les initiatives et les référendums. Il ne souhaite pas non plus inscrire dans la loi des exigences de transparence plus strictes pour le moment. C’est sa réponse à plusieurs interventions du Parlement.

Une interdiction totale de la collecte payante de signatures pourrait restreindre l’accès aux droits populaires pour certains acteurs, a écrit mercredi le gouvernement dans sa position sur deux motions du conseiller d’Etat Baptiste Hurni (PS/NE) et de la conseillère nationale Céline Widmer (PS/ZH). .

Le Conseil fédéral estime que la collecte de signatures contre rémunération par des tiers peut s’avérer plus avantageuse pour les commissions financièrement faibles que, par exemple, un envoi massif de feuilles de signature entraînant d’importantes pertes de distribution.

Une interdiction des collectes payantes pourrait amener seuls les groupes dotés de structures établies à atteindre le nombre de signatures nécessaire.

En réponse à une motion du conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE), le gouvernement s’oppose également à la publication obligatoire des montants dépensés par les commissions de signature.

Le droit d’accès existe déjà

Le Conseil fédéral rejette également toute une série d’autres mesures liées à la collecte de signatures. Ainsi, il ne souhaite pas inclure dans la loi fédérale que les citoyens puissent demander à la municipalité si leur signature figure sur une feuille de collecte. C’est ce que réclame une motion du conseiller national Martin Candinas (Centre/GR).

Le Conseil fédéral rappelle que les lois cantonales sur la protection des données prévoient déjà un droit d’accès aux données personnelles. De plus, ce droit d’accès est protégé par les droits fondamentaux.

Les interventions parlementaires sont motivées par des révélations faites en septembre, lorsque les médias ont fait état de pratiques potentiellement illégales de la part de collecteurs de signatures rémunérés, notamment en Suisse romande, et de prétendues signatures falsifiées. L’affaire a déclenché un débat sur de nouvelles règles dans ce domaine.

Référence à la table ronde

Une vingtaine d’interventions ont été déposées, dont celle de la conseillère d’Etat Johanna Gapany (PLR/FR), qui réclame une nouvelle loi pour renforcer la transparence, et celle du conseiller national Jean Tschopp (PS/VD), qui souhaite que les entreprises concernées soient soumises à autorisation.

Le Conseil fédéral recommande également le rejet de ces motions, estimant que des mesures législatives ne sont indiquées que si les mesures déjà mises en place par la Chancellerie fédérale ne sont pas efficaces. Cela comprend une table ronde pour élaborer un code de conduite pour les collectes de signatures les comités d’initiative, les organismes de collecte, les partis, les groupes d’intérêt et les autorités.

Itinéraire électronique comme alternative

Le Conseil fédéral voit en revanche dans la collecte électronique des signatures une possibilité de résoudre le problème. Il souhaite autoriser des essais pratiques limités de collecte électronique pour les initiatives locales. Pour ce faire, il a chargé la Chancellerie fédérale d’un avant-projet qui doit préparer de tels tests.

C’est pourquoi le Conseil fédéral recommande l’adoption de plusieurs motions de même contenu émanant des groupes parlementaires du PLR, du Centre, des Verts et du PS, qui demandent de tels tests pilotes. Il rejette toutefois deux motions plus larges du conseiller d’État Benjamin Mühlemann (PLR/GL) et de la conseillère nationale Greta Gysin (Verts/TI), qui appellent à une introduction rapide de la collecte de signatures électroniques.

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