Cette conférence a été organisée en l’honneur d’Alice Charlier. Psychologue depuis plus de 30 ans à l’Accueil, elle a également été présidente de son corps administratif, de 2018 jusqu’à son décès, le 8 août. Unanimement appréciée, la psychologue clinicienne est décrite comme « professionnel humain et humble »par Michèle Quinet-Le Docte, devenue depuis présidente par intérim du comité d’administration. Un président par intérim qui ne tarit pas non plus d’éloges sur l’équipe, composée de deux secrétaires, de deux assistantes sociales, d’une assistante en psychologie, de huit psychologues et d’un psychiatre. “Ils sont vraiment incroyables.”
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Car ce sont ces 14 professionnels qui font aujourd’hui vivre ce centre créé le 18 février 1974. « Elle s’est développée progressivement grâce au soutien de la Région wallonne, notamment en 1975 et 1982 »poursuit Vinciane Liesens. 1999 est une autre date clé dans l’évolution du centre. « À cette époque, une initiative spécifique dédiée aux auteurs d’infractions sexuelles, l’équipe AICS, a été créée. Cela a permis de renforcer notre offre de soins.
L’accessibilité des soins comme priorité
Aujourd’hui, l’Accueil propose toute une gamme de soins, allant de la thérapie de groupe aux soins psychiatriques, en passant par le soutien psychosocial et les thérapies de soutien. Mais quel que soit le « service » proposé, l’Accueil veille avant tout à l’accessibilité des soins. “Nos plannings sont surchargés et nous recevons beaucoup de demandes. Mais nous voulons absolument rester bienveillants et nous soucier des personnes qui demandent de l’aide. Car malgré tous les meilleurs vœux du personnel, la prise de rendez-vous peut parfois prendre beaucoup de temps. “C’est pourquoi nous souhaitons accompagner au mieux la personne dès le moment où elle demande de l’aide. Et surtout, « Nous nous engageons à maintenir la qualité des soins, malgré le manque de ressources dont nous disposons. »
« Les demandes de soutien augmentent terriblement »
Un défi qui n’a fait que s’amplifier ces dernières années. « La demande est forte depuis longtemps. Mais depuis l’année dernière, on voit vraiment les répercussions du Covid sur les différentes générations. Nous avons tous été isolés et cela a réveillé certains malaises et certaines difficultés. Bref, « les demandes de soutien augmentent terriblement ».
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Parce qu’il y a eu le Covid, mais pas que. « De manière générale, le contexte sociétal est très précaire et anxiogène. La précarité augmente à tous les niveaux. Que ce soit d’un point de vue financier, psychologique, relationnel… » D’où l’importance de pouvoir compter sur des services de santé mentale, comme l’Accueil.