Selon le Conseil international de céréales (CIC), parts mondiales de céréales à l’issue de la campagne 2024-2025, elle tomberait à moins de 600 Mt, à 584 Mt (données d’octobre 2024), la valeur la plus basse depuis une décennie. Cette année également, et comme c’est le cas depuis 2022-2023, la consommation devrait dépasser la production mondiale (voir graphique de l’International Grains Council). Cependant, « L’offre diminue, mais la demande n’est pas non plus très dynamique »observe Alexander Karavaytsev, économiste au CIC, lors de Global Grain in Genèveorganisé par la société Fastmarkets, du 12 au 14 novembre 2024.
« L’offre diminue, mais la demande n’est pas non plus très dynamique »déclare Alexander Karavaytsev, économiste au CIC.
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Baisse de la production céréalière en Europe et en Amérique mais…
La production et la consommation devraient en effet croître chaque année entre 2023-2024 et 2024-2025, mais à un rythme plus lent que celui observé lors de la période prospère de 2017-2018 à 2021-2022 (voir graphique de l’International Grains Council). Du côté de l’offre, nous connaissons désormais les mauvaises récoltes grain e di Maman dans les différents principaux bassins d’exportation : Union européenne, Europe de l’Est (Russie, Ukraine), continent américain (Argentin en maïs notamment), etc. En revanche, ralentir la croissance de la demande est moins intuitif. Elle peut se résumer ainsi : le CIC prévoit globalement une consommation de blé et de maïs moins intense que prévu au sein des continents. asiatique et africain.
Production et consommation mondiale de céréales entre 2015-2016 et 2024-2025, en millions de tonnes. Source : CIC.
Du côté des céréales, « Un nouveau pic de la consommation humaine mondiale est attendu pour l’exercice 2024-2025, mais le rythme de cette croissance semble ralentir, notamment en Asie et en Afrique subsaharienne »» soulève Alexandre Karavaytsev. En cause : la concurrence croissante de l’utilisation du riz dans les rations alimentaires dans ces régions.
Indiens et Africains se tourneraient davantage vers le riz, au détriment du blé
Plus en détail, alors que la consommation humaine indien Depuis ris selon les données du CIC, elle passerait d’environ 115 Mt à 120 Mt annuellement, celle du blé se stabiliserait en dessous de 100 Mt. Ceci est dû à la meilleure accessibilité du riz, liée à la bonne récolte. Et la nécessité de rationner un peu, dans un contexte d’offre mondiale de céréales plus limitée. En Afrique subsaharienne, l’utilisation du riz dans l’alimentation humaine passerait d’environ 37 Mt à 38 Mt, tandis que celle du blé n’augmenterait que de 34 Mt à 34,5 Mt.
Les besoins en maïs de la Chine ont chuté
Quant au maïs, la principale cause du ralentissement de la demande internationale vient de la Chine. Cette année, le pays a enregistré une bonne récolte de blé, réduisant ainsi ses besoins. Cela justifie en partie la prédiction “une baisse du commerce international de l’ordre de 7%”dit Alexandre Karavaytsev. Elles passeraient de 195 Mt à 181 Mt entre 2023-2024 et 2024-2025. De leur côté, les importations chinoises diminueraient d’environ 25 Mt à 15 Mt sur la même période.
« Nous avons une vision légèrement haussière des marchés du blé et du maïs. Mais il y a beaucoup d’incertitudes” deuxième Alexandre Karavaytsev.
Quelles conséquences ces éléments auront-ils sur les prix internationaux ? L’économiste du CIC se montre très prudent : « Nous avons une vision légèrement haussière sur le marché du blé, dont la qualité s’est globalement dégradée par rapport à l’année dernière, ainsi que sur le maïs. Mais il y a beaucoup d’incertitudes”. Le fait que la demande dépasse l’offre est en effet un élément haussier. Mais les informations dans diverses régions du globe doivent être affinées, tant au niveau fondamental que géopolitique.
La Russie et l’Ukraine peuvent nous surprendre
Tout d’abord, la situation dans mer Noire et des pays comme l’Ukraine et la Russie pourraient surprendre les opérateurs du marché céréalier. Alexandre Karavaytsev s’en souvient « Les expéditions depuis la Russie, très dynamiques depuis le début de la campagne commerciale 2024-2025, devraient ralentir, au bénéfice des pays d’Europe occidentale. Mais les Russes nous ont déjà surpris par le passé, en exportant parfois plus que prévu. ». Même constat depuis l’Ukraine. Et ce, malgré la guerre, qui brouille les cartes et rend les prévisions en matière d’exportation, de production et de consommation beaucoup plus incertaines.
Que fera la Turquie concernant ses importations de blé ?
La Chine dispose de volumes importants, tout comme l’Inde, ce qui réduit ses besoins. Mais la fiabilité des données provenant de ces pays reste, rappelons-le, incertaine.
Donc personne ne peut dire quoi Turquie en 2024-2025. Pelin Ozer Yagar, fondateur de la société de courtage MPM Gida, exprime la confusion qui entoure la politique commerciale céréalière de ce grand importateur de blé tendre, notamment de Russie : « Le gouvernement turc a mis en place une interdiction sur les importations de blé de juin à mi-octobre 2024. Il a ensuite introduit la restriction suivante : pour 85 % du blé acheté sur le marché turc en provenance de meuniers local, vous pouvez importer 15% des marchandises. Mais que se passera-t-il en 2025 ? Impossible à dire. Peut-être qu’ils changeront cette relation ? Ou autre chose ? « .
Le Kazakhstan battra-t-il le record d’exportation de céréales ?
Le CIC fait également état d’une très bonne récolte Kazakhstanen hausse de 40% par rapport à l’année dernière en blé. Mais l’organisation reste prudente quant à sa capacité à déplacer des volumes hors de ses frontières. « Nous attendons 10-11 Mt d’exportations, alors que le précédent record était de 12 Mt. Nous restons prudents car nous avons du mal à comprendre le potentiel réel de leurs infrastructures, qui ne sont pas toujours adaptées aux exportations. Mais il est fort possible que nous soyons pessimistes et que le Kazakhstan expédie plus que prévu. »tempera Alexandre Karavaytsev.
Et si l’Argentine produisait plus de maïs que prévu ?
Quant au maïs, la situation Brésil et à l’intérieur Argentin sera suivi de très près, car ces pays sont encore en train de planter la récolte 2024-2025. « Nous pensions que les Argentins planteraient beaucoup moins de maïs en raison des dégâts causés par les maladies l’année dernière et des conditions de plantation compliquées. Mais ceux-ci se sont nettement améliorés ces dernières semaines. »rapporte l’expert du CIC. Une révision à la hausse de la projection de production argentine dans les prochains mois ne peut donc être exclue. Au Brésil, le poids de l’usine d’éthanol augmente, stimulant la demande intérieure, ajoute Alexandre Karavaytsev. Il reste à voir dans quelle mesure cela réduira la disponibilité pour les exportations.
Et dans tout ça l’élection de Donald Trump ?
L’arrivée (une seconde fois) de Donald Canard Atout al Maison Bianca cela ne sera évidemment pas sans conséquences sur les marchés céréaliers. Il est toutefois difficile de prédire la direction des flux et des prix, tant au niveau mondial que local. Certains gagneront, d’autres non, selon les participants à une table ronde organisée à Global Grain.
Exportateurs de blé brésiliens : gagnants de la victoire de Donald Trump ?
Rappelons que les observateurs craignent par exemple une diminution des expéditions de maïs américain vers la Chine en réponse aux tarifs douaniers américains (comme cela s’est produit lors du premier mandat, de 2016 à 2020). Cela constitue un facteur potentiellement baissier pour le contrat maïs CBOT. Chicagoet pénalise les exportateurs américains. Mais les vendeurs brésiliens « a célébré la victoire du candidat républicain, qui espère voir monter en flèche l’intérêt des Chinois pour nos origines, ainsi que les prix »prévient Frederico Humberg, directeur d’AgriBrasil, une entreprise brésilienne spécialisée dans l’offre de services logistiques aux exportateurs de céréales.
« La seule chose que nous pouvons prédire, c’est que des droits de douane seront probablement introduits sur les importations de produits chinois et européens. Mais les conséquences des mesures de rétorsion sur le maïs et le soja américains sont purement spéculatives. Il faudra également respecter la politique des mandats constitutifs (biodiesel et bioéthanol) »résume Alejandra Castillo, présidente de la North American Grain Exporters Association (qui regroupe les exportateurs de céréales). ÉTATS-UNIS mais aussi Canada un thé Mexique).