Référendum sur l’indépendance | Une troisième défaite fragiliserait le rapport de force avec Ottawa, selon Legault

Référendum sur l’indépendance | Une troisième défaite fragiliserait le rapport de force avec Ottawa, selon Legault
Référendum sur l’indépendance | Une troisième défaite fragiliserait le rapport de force avec Ottawa, selon Legault

(Drummondville) Une troisième défaite référendaire entraînerait un affaiblissement du rapport de force du Québec face à Ottawa, soutient François Legault. Le premier ministre a répondu au chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon qui a affirmé mardi matin qu’il ne fallait pas « tenir un troisième référendum […] C’est comme le perdre.


Publié à 10h41

Mis à jour à 16h46

Thomas Labergé

La Presse Canadienne

« Oh allez ! Lorsque nous avons perdu un référendum en 1980 et en 1995, cela a affaibli l’équilibre des pouvoirs du Québec face à Ottawa. […] Monsieur St-Pierre Plamondon, vous n’avez pas compris que perdre un troisième référendum sur la souveraineté serait irresponsable», a-t-il déclaré en point de presse mardi après-midi à Drummondville.

François Legault affirme qu’un référendum diviserait les Québécois.

« Le défi est de rassembler les Québécois pour dire : peu importe qui sera là au fédéral, il faut, par exemple, plus de pouvoirs en immigration. Nous devons défendre notre langue et notre identité. Et pour moi, le pari que je fais, c’est qu’il y a beaucoup, beaucoup plus de chances de chercher un soutien majoritaire parmi les Québécois pour rapatrier les pouvoirs, que de répondre « oui » à un référendum sur la souveraineté du Québec », a ajouté le premier ministre.

En entrevue à Radio-Canada lundi, François Legault a évoqué l’idée de tenir un référendum pour exiger les pleins pouvoirs en matière d’immigration. Cependant, il a soufflé le chaud et le froid sur cette option ces derniers temps.

Ardent militant indépendantiste dans le passé, François Legault a mis de côté la souveraineté en créant la Coalition Avenir Québec en 2011. Malgré cela, le premier ministre a affirmé le mois dernier que la souveraineté était un « noble projet ».

François Legault a répété mardi que « l’urgence en ce moment est de réduire de moitié l’immigration temporaire ». Il a également indiqué que le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, devrait lui revenir fin août ou début septembre avec des chiffres concernant la baisse du nombre d’immigrés.

“Je lui demande au moins de ne pas faire de mal”

Mardi matin, le chef péquiste a répondu aux affirmations de la veille de M. Legault selon lesquelles perdre un troisième référendum sur l’indépendance serait « la pire chose qui puisse arriver » et que ce serait « irresponsable ».

« Le premier ministre ne dit pas que l’indépendance du Québec est une mauvaise chose, il dit simplement que la tenue d’un troisième référendum serait irresponsable advenant que nous la perdions », a déclaré M. St-Pierre Plamondon.

Citant la crise du logement, le recul du français et la difficulté à livrer des services publics à la population, le chef péquiste a rétorqué que ce qui est « irresponsable », c’est de « demeurer dans le Canada ».

Je lui demande au moins de ne pas nuire et de ne pas contaminer tout le monde avec un défaitisme malsain qui ne correspond à aucune vision claire de notre avenir.

Paul St-Pierre Plamondon

Le chef péquiste pense que François Legault est « très conscient des limites » de sa troisième voie qu’il veut tracer entre souverainisme et fédéralisme.

« Sa thèse aura été invalidée pour un fédéral qui n’en a rien à cirer des demandes du Québec », a-t-il soutenu.

« C’est malsain pour la nation québécoise »

M. St-Pierre Plamondon demande aussi au premier ministre de cesser de tergiverser sur des questions comme le troisième lien ou le référendum sur l’immigration.

« C’est malsain pour la nation québécoise de changer constamment son discours dans des périodes de temps aussi courtes. […] Nous avons besoin de cohérence. Il nous faut un premier ministre qui tient parole», a déclaré le chef péquiste, accusant François Legault de suivre les sondages.

Il l’a exhorté à organiser enfin son référendum pour exiger les pleins pouvoirs en matière d’immigration.

«Laissez-le tenir son référendum sur l’immigration, et encore une fois, je serai heureux de collaborer», a déclaré le chef péquiste.

 
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