Le président Luiz Inácio Lula da Silva accueillera ce 19ème sommet, sur le thème « Construire un monde juste et une planète durable ». Parmi les invités illustres, les présidents américain Joe Biden, le chinois Xi Jinping, le français Emmanuel Macron et le turc Recep Tayyip Erdogan. Le président russe Vladimir Poutine sera toujours absent, ayant déjà manqué les dernières éditions.
Outre les 19 grandes économies mondiales, l’Union européenne et l’Union africaine, 56 délégations de pays et d’organisations internationales participeront à ce sommet.
Trois séances plénières aborderont chacune des priorités fixées par la présidence brésilienne : la lutte contre la faim, la pauvreté et les inégalités ; durabilité, changement climatique et transition juste ; ainsi que la réforme de la gouvernance mondiale, selon Mauricio Lyrio, secrétaire aux affaires économiques et financières du ministère des Affaires étrangères. Le sommet abordera également la question de la fiscalité des ultra-riches.
Lors de la première séance de lundi matin, Lula prévoit de lancer une « Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté », une initiative phare de cette présidence visant à mobiliser des ressources et à renforcer les efforts mondiaux pour éradiquer la faim d’ici 2030.
Le président brésilien dévoilera ainsi la liste des pays et organisations ayant rejoint cette alliance, destinée à sortir 500 millions de personnes de la pauvreté grâce à des transferts monétaires et des systèmes de protection sociale.
Ensuite, nous aborderons la réforme de la gouvernance mondiale, avec un débat sur la révision des institutions internationales, comme l’ONU, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l’Organisation mondiale du commerce, toutes jugées en décalage avec les besoins. du monde contemporain.
Le développement durable et la transition énergétique seront au centre des discussions mardi, avant de laisser la place à des rencontres bilatérales.
Samedi, Lula a reçu le soutien du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, également présent au sommet du G20, lors d’une réunion à Rio.
Ce sommet coïncide avec la COP29, qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, alors que le monde continue de subir de plein fouet les conséquences des crises climatiques, notamment au Brésil, notamment les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt.
En prélude au Sommet des dirigeants, le G20 Social a réuni des dizaines de milliers de membres de la société civile. Annoncée par Lula lors de son accession à la présidence fin 2023, cette initiative sans précédent vise à enrichir les discussions mondiales avec des propositions qui seront transmises aux chefs d’État.
« C’est un moment historique (…). Ici s’expriment la volonté collective et la recherche d’un monde plus démocratique, plus juste et plus diversifié”, a déclaré le président brésilien, revenu au pouvoir l’année dernière après deux premiers mandats (2003-2010), à la clôture du G20 social. Sommet.
« Votre mobilisation continue sera essentielle pour renforcer le travail de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté et pour faire progresser la taxation des très riches ; tripler l’utilisation des énergies renouvelables et faire progresser l’objectif de neutralité carbone ; et poursuivre notre appel à l’action pour une réforme de la gouvernance mondiale en garantissant des institutions multilatérales plus représentatives », a-t-il déclaré.
La déclaration finale attendue des chefs d’Etat apportera également un message fort en faveur de la paix, appelant à la résolution des conflits également en Ukraine et au Moyen-Orient.
« La déclaration des dirigeants est fondamentale car elle confirme les résultats de la présidence brésilienne en élargissant sa portée. Mais contrairement aux présidences précédentes, celle du Brésil a déjà produit de nombreux résultats et décisions tout au long de l’année », a déclaré Lyrio.
Le Brésil passera le relais de la présidence tournante du G20 à l’Afrique du Sud, clôturant un programme chargé de plus d’une centaine de réunions officielles, dont le sommet des dirigeants, une vingtaine de réunions ministérielles et plus de 50 réunions de hauts fonctionnaires, ainsi que des dizaines d’événements collatéraux dans tout le pays.
Le G20, qui rassemble 19 pays (Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Afrique du Sud, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie) avec l’Union européenne et l’Union africaine, elle représente les deux tiers de la population mondiale, environ 85 % du PIB mondial et 75 % du commerce international.