Ferrari triomphe dans une édition dantesque des 24 Heures du Mans face à Toyota ! – .

Une édition pour l’histoire, et probablement jamais vue auparavant. S’il y a une chose qui est sûre, c’est qu’il a fallu avoir les nerfs solides pour arriver au terme des 24 Heures du Mans 2024, et plus encore pour les gagner. Les organisateurs rêvaient sans doute d’une telle arrivée pour la catégorie Hypercar, plus fréquentée que jamais avec un afflux de constructeurs sans précédent et une BoP réduisant de plus en plus les écarts.

L’histoire rappelle également qu’à sa création en 1923, l’épreuve s’appelait Grand Prix d’Endurance des 24 Heures du Mans. Nul doute que ce nom aurait parfaitement convenu à cette 92e édition ! Outre le plateau gargantuesque, les conditions météorologiques dignes d’un mois de mars ou de septembre ont définitivement ajouté au défi à relever.

A trois heures de l’arrivée, la Cadillac n°2 se retrouve en tête de cette course, avec une stratégie décalée. Tout cela faisait suite, quelques heures plus tôt, à une intervention de la voiture de sécurité qui a relancé les débats et effacé l’avantage dont jouissaient certains, et plus particulièrement la Toyota n°8 et la Porsche n°6.

Au départ du sprint final, la pluie est venue une énième fois jouer les trouble-fêtes, sauf que cette fois, le mauvais temps a duré. Et il a accompagné les concurrents jusqu’au drapeau à damier, quasiment sans interruption durant les 180 dernières minutes. Il a donc fallu décider de chausser des pneus pluie, tout en gérant au mieux l’énergie pour éviter de s’arrêter trop souvent, ce qui pourrait conduire à tout perdre face à la concurrence.

Un duel Ferrari contre Toyota

Sur la piste, la tension est montée d’un cran, et chez Toyota on a tout essayé pour aller chercher la victoire. La GR010 Hybrid n°8, qui avait mené une course remarquable, est restée très longtemps dans le coup jusqu’à ce qu’un problème d’écrou lui fasse perdre du temps aux stands, puis Brendon Hartley passe à l’offensive sur la Ferrari n°51 dans le Hunaudières. Au freinage de Mulsanne, Alessandro Pier Guidi tentait de reprendre la possession et envoyait la Toyota en tête à queue, détruisant ainsi ses espoirs de réussite. L’Italien a été reconnu responsable de la collision et a écopé d’une pénalité de 5 secondes.

Sur l’autre machine japonaise, José María López avait lui aussi le couteau entre les dents, et il a réussi à venger la voiture sœur en prenant le dessus sur la Ferrari n°51 un peu plus tard. Remplaçant au pied levé le malheureux Mike Conway, l’Argentin a cependant commis une erreur en remontant sur la Ferrari n°50 installée en tête, ce qui a encore porté un coup aux ambitions du constructeur japonais.

Dans cet incroyable final, où Cadillac et Porsche, tout en restant dans le jeu, se sont progressivement éloignés du rythme élevé imposé aux avant-postes sur le mouillé, c’est la Ferrari n°50 qui a fait le plus fort. impression. Cependant, l’équipage de la 499P n’a pas été épargné par la frayeur, puisque l’Hypercar de Maranello a rencontré des problèmes de portes qui ont poussé la direction de course à effectuer un arrêt aux stands imprévu.

Malgré ce plan de route contrarié, la Scuderia a réussi à gérer le carburant et les pneus pour passer le dernier relais de manière extrêmement serrée. A 50 minutes de la fin, Nicklas Nielsen repartait avec cette délicate mission de conserver des pneus usés et avec juste l’énergie nécessaire pour conserver la première place. Dans le même temps, Toyota inversait les positions du 7 et du 8 pour donner à ce dernier, nettement plus rapide aux mains de Sébastien Buemi, une dernière occasion de porter l’assaut en attaquant le plus possible. Mais le n°8 a finalement dû effectuer un ultime arrêt à 25 minutes de la fin du chrono.

Solide, Nicklas Nielsen a parfaitement géré les derniers tours de course pour franchir la ligne d’arrivée en vainqueur, offrant à Ferrari sa deuxième victoire en deux éditions depuis son retour dans la catégorie reine. Avec Antonio Fuoco et Miguel Molina, le cheval cabré signe également ce qui est le 11ème succès de son histoire dans la Sarthe. Toyota prend donc la deuxième place avec la n°7, à 14 secondes, et c’est la Ferrari n°51, tenante du titre, qui monte sur la troisième marche du podium.

La première Porsche 963, la n°4 qui avait signé la pole position, manque de peu le podium. Côté français, c’est une soupe aux grimaces car outre l’abandon des deux Alpine samedi soir, Peugeot n’a pas pu faire mieux que de rattraper son retard en plaçant ses deux 9X8 hors du top 10, aux 11e et 12e rangs. .

24 heures du Mans