Les menaces de compressions dans la fonction publique fédérale se confirment.
L’Agence du revenu du Canada (ARC) a informé jeudi près de 580 employés temporaires à travers le pays qu’ils perdront leur emploi d’ici la mi-décembre, selon deux syndicats de fonctionnaires. Parmi eux, une quinzaine d’employés proviennent de la région d’Ottawa-Gatineau.
Ainsi, tous les salariés licenciés verront leur contrat prendre fin avant la date d’expiration. Les réductions touchent principalement les agents de recouvrement.
Le Syndicat des employés de l’Impôt (SEI) et l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) ont confirmé cette nouvelle.
En entrevue à Radio-Canada jeudi soir, le président national du Syndicat des employés de l’Impôt, Marc Brière, a déclaré qu’il étourdi
par cette décision.
Je vous dirais qu’un agent de recouvrement récupère en moyenne 1 à 5 millions par an et [que son] le salaire est bien inférieur. Financièrement, ce n’est pas la décision la plus logique du gouvernement fédéral.
Marc Brière, président national du Syndicat des employés des impôts
Photo : Radio-Canada
M. Brière estime que ces réductions d’effectifs auront des répercussions directes sur la fonction publique et sur la charge de travail exigée du personnel restant.
Le moral est très bas […]. Les gens se demandent qui est le prochain
ajoute-t-il.
La collecte est la vache à lait, c’est ce qui rapporte de l’argent au gouvernement. […] Ce n’est pas en se privant d’un revenu considérable de plusieurs dizaines de millions en coupant les recettes de l’ARC que cela affectera les finances de l’État.
Selon Marc Brière, l’ARC a assuré qu’aucun autre licenciement ne sera effectué en 2024 et qu’aucun employé permanent ne sera touché dans un avenir prévisible.
Une « utilisation responsable des fonds publics », affirme leARC
Dans une réponse écrite, leARC a expliqué qu’il voulait donner la priorité maintenir la main d’œuvre pour la période de déclaration fiscale.
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L’Agence du revenu du Canada (ARC) a informé jeudi près de 580 employés temporaires à travers le pays qu’ils perdront leur emploi d’ici la mi-décembre. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Adrian Wyld
L’ARC rappelle que les ressources de l’agence ont augmenté pour offrir des programmes essentiels pendant la pandémie. Alors que nous nous éloignons des activités liées à la pandémie, l’agence veille à une utilisation responsable des fonds publics.
explique Kim Thiffault, relations médias auARC.
Nous avons examiné de près notre main-d’œuvre temporaire et des décisions ont été prises pour réduire le nombre d’employés nommés pour une période déterminée lorsque nous avions la flexibilité
ajoute-t-elle.
L’agence du revenu dit qu’elle ne prendra pas cette décision légèrement.
Nous reconnaissons que cela peut causer du stress, surtout à l’approche de la fin de l’année.
écrit leARC en assurant qu’il veut limiter les répercussions des réductions sur les ressources humaines.
Ces réductions s’inscrivent dans le cadre des efforts de recentrage du gouvernement fédéral. L’année dernière, Ottawa a annoncé qu’il voulait réorienter les dépenses gouvernementales de 15,8 milliards de dollars sur cinq ans, et de 4,8 milliards de dollars par la suite, vers les programmes et services qui comptent le plus pour les Canadiens.
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La ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a notamment demandé aux ministères et organismes fédéraux de réduire leurs coûts de fonctionnement de 3 %.
With information from Estelle Côté-Sroka