Cyril Ramaphosa réélu président de l’Afrique du Sud

Cyril Ramaphosa réélu président de l’Afrique du Sud
Cyril Ramaphosa réélu président de l’Afrique du Sud

Keystone-SDA

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15 juin 2024 – 01h55

(Keystone-ATS) Cyril Ramaphosa, 71 ans, a été réélu vendredi président de l’Afrique du Sud par le nouveau Parlement. Son parti, l’ANC, avait conclu peu auparavant un accord de gouvernement sans précédent avec le principal parti d’opposition, le libéral DA.

M. Ramaphosa a obtenu 283 voix, loin devant l’autre candidat Julius Malema du parti de gauche radicale EFF, qui a recueilli 44 voix. “Je déclare l’honorable Cyril Ramaphosa dûment élu président”, a annoncé le juge Raypmond Zondo qui présidait la séance.

“C’est un jour historique” et “le début d’un nouveau chapitre de construction, de coopération”, a réagi le leader de la DA, John Steenhuisen, se disant “impatient de travailler” avec M. Ramaphosa et ses équipes.

Les élections législatives de fin mai ont marqué un tournant historique pour l’Afrique du Sud, mettant fin à trente ans d’hégémonie du Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela. Le parti qui a vaincu le régime détesté de l’apartheid a en fait perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement.

“La meilleure opportunité”

Le futur gouvernement gravitera « autour du centre », entre l’ANC, qui reste majoritaire avec 159 des 400 députés, l’alliance démocratique (DA, 87 sièges) et le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP, 17 sièges). Le DA a annoncé dans la matinée avoir conclu un accord de gouvernement avec l’ANC, positionné « autour du centre rationnel » du paysage politique.

John Steenhuisen a estimé que ce gouvernement multipartite est « la meilleure opportunité » pour le pays « d’obtenir la stabilité et une bonne gouvernance propre », loin de la corruption, qui a entaché l’ANC ces dernières années. Il a précisé que la répartition des postes ministériels n’avait pas encore été décidée. “Nous parlons d’abord de valeurs et de principes, puis de positions”, a-t-il ajouté.

M. Ramaphosa, ancien syndicaliste qui a fait fortune dans les affaires avant de revenir en politique, a fait preuve toute la semaine d’une franche décontraction, tout en menant des négociations serrées en coulisses. Il a plaisanté auprès de la presse, réunie avant une réunion cruciale de l’exécutif de l’ANC : « Mais qu’est-ce que vous faites ici. Êtes-vous si inquiet ?

Sans la gauche

L’investiture du chef de l’Etat devrait avoir lieu mercredi à Pretoria, selon une source gouvernementale.

Depuis plusieurs jours, une troïka ANC-DA-IFP se dessinait, malgré des tensions à gauche de l’ANC, qui voyait d’un mauvais oeil une alliance avec le DA, appréciée par le monde des affaires, mais qui reste largement perçue comme le parti des Blancs et opposé au poids des aides sociales sur le budget notamment.

Mercredi, le leader d’Inkhata a confirmé la rumeur, justifiant sa participation au futur gouvernement par la nécessité de « stabilité » pour répondre aux difficultés des Sud-Africains, plombés par un chômage endémique, de fortes inégalités et des coupures d’électricité récurrentes. .

Jeudi soir, le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, a annoncé “une avancée” en vue d’un accord commun, confirmant que la coalition graviterait “autour du centre”, après un rejet de tout accord par l’opposition de GAUCHE.

Concours Zuma

La semaine dernière, le président Ramaphosa a invité tous les partis à « travailler ensemble » pour former un « gouvernement d’unité nationale », une référence à la formule trouvée à la fin de l’apartheid unissant le premier président noir Nelson Mandela au dernier président blanc, Frederik de Klerk. .

Le MK, le nouveau parti de l’ancien président accusé de corruption Jacob Zuma, devenu la troisième force politique avec 58 sièges, a refusé toute discussion avec l’ANC. Son parti continue de contester les résultats des élections législatives et ses députés étaient largement absents vendredi lors de cette première session parlementaire.

Les Combattants de la liberté économique (EFF, 39 sièges), qui prônent la confiscation des terres des Blancs ou la privatisation des mines, ont refusé de rejoindre le gouvernement de coalition.

Leur leader Julius Malema a dénoncé un « mariage de convenance » entre l’ANC et DA, qui représente à ses yeux le « capital monopolistique blanc ». Il a promis de constituer « une opposition efficace ».

 
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