Trafic de drogue –
Les remèdes DPP pour lutter contre le trafic de rue
Le parti souhaite notamment limiter l’accès aux locaux d’injection à Lausanne aux seuls Lausannois. Son objectif : sécuriser l’espace public.
Publié aujourd’hui à 17h33
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“Nous marchons sur la tête dans ce canton: il est interdit de cueillir des champignons la première semaine du mois, mais nous pouvons commercer dans nos villes en toute impunité.” C’est en ces termes que le député Grégory Bovay, vice-président du PLR Vaud, a dénoncé ce jeudi l’insécurité dans l’espace public, liée au trafic de rue.
Son parti soumettra plusieurs textes aux conseils communaux d’Yverdon-les-Bains, Vevey et Lausanne, ainsi qu’au Grand Conseil, afin d’exiger des actions fermes et efficaces.
A Lausanne, c’est Mathilde Maillard qui souhaite que les autorités fixent des critères d’accessibilité aux locaux d’injection de Vallon et de Riponne. «La Commune a indiqué que seulement 56% des usagers résident à Lausanne ou sa région. Cela signifie que 40 % ne doivent pas nécessairement être là, mais ils peuvent être trouvés dans nos rues. Et comme la demande crée l’offre, les revendeurs sont plus présents. Le message est clair : il faut rendre nos villes à leurs habitants et enfin prendre soin de gens honnêtes et respectueux des lois.
Pour l’élu PLR, les locaux d’injection devraient être réservés aux personnes de Lausanne et de sa région. «Il n’appartient pas à Lausanne de prendre en charge toute la toxicomanie dans le canton», convient la députée Florence Bettschart-Narbel, présidente du PLR Vaud.
Soutien aux équipes « lumière bleue »
Le PLR Vaud appelle également à une meilleure collaboration entre la police et les travailleurs sociaux, car cette coordination s’avère cruciale pour garantir la sécurité et le bien-être des citoyens. Il serait même « indispensable » pour répondre aux défis posés par le trafic de rue. Le parti de droite proposera donc au Conseil d’Etat d’étudier les modèles de collaboration existant dans certaines villes suisses alémaniques, comme Zurich ou Berne, et de mettre en place des formations communes afin de sensibiliser chacun aux compétences et aux rôles des l’autre, renforçant ainsi la compréhension mutuelle et la coopération sur le terrain.
Autres textes qui seront prochainement soumis par le PLR Vaud au Grand Conseil: une enquête concernant les actions à mener afin de prévenir la consommation de drogues, une enquête sur la surpopulation carcérale, et une demande de soutien aux équipes « lumière bleue » ( pompiers, police, ambulance) face aux violences contre les fonctionnaires.
Enfin, concernant l’appel à l’aide lancé dans le Canton en septembre dernier par les communes de gauche d’Yverdon-les-Bains, Vevey et Lausanne pour lutter contre le trafic de rue, le PLR Vaud se dit : surpris et choqué. Ces villes ont notamment demandé la tenue d’une procédure pénale. «C’est clairement un aveu d’échec», estime Mathilde Maillard.
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Laurent Antonoff est journaliste à la section vaudoise depuis 1990. Après avoir couvert les régions du Nord vaudois et de la Riviera, il rejoint la rédaction de Lausanne au tournant du millénaire. Romancier à ses heures perdues, il a remporté le prix du journalisme local du Berner Zeitung en 1998.Plus d’informations
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