Pourquoi Emmanuel Macron remet téléphones et « écrans » au centre de son programme pour les législatives

Pourquoi Emmanuel Macron remet téléphones et « écrans » au centre de son programme pour les législatives
Pourquoi Emmanuel Macron remet téléphones et « écrans » au centre de son programme pour les législatives
Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse consacrée aux élections législatives, mercredi 12 juin au pavillon Cambon-Capucines, à Paris. STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

« Protection des valeurs républicaines », ” autorité “, “laïcité”, « sérieux budgétaire » et… le temps passé devant un écran. Aux côtés de grands axes politiques, Emmanuel Macron a mis sur le devant de la scène, mercredi 12 juin lors d’une pleine conférence de presse, la question du rapport des plus jeunes aux outils numériques, et plus particulièrement de l’accès des enfants et adolescents aux smartphones. ” L’addiction aux écrans est le terreau de toutes les difficultés : harcèlement, violences, décrochage scolaire »a déclaré le Président de la République, qui a déclaré vouloir interdire les téléphones portables pour les enfants “avant 11 ans” et réseaux sociaux “avant 15 ans”.

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Une proposition qui peut surprendre, dans le contexte des élections législatives à venir, mais qui n’est pas nouvelle. Le sujet intéresse personnellement Emmanuel et Brigitte Macron depuis des années et, en 2023, le gouvernement a déjà voté une loi interdisant l’inscription des mineurs de moins de 15 ans sur les réseaux sociaux, sauf accord de l’un des parents.

Propositions d’un rapport

Mais les décrets d’application, indispensables à la mise en œuvre de la mesure, n’ont pas encore été publiés. Et entre-temps, la Commission européenne a contesté : en août, le commissaire européen Thierry Breton a estimé que le gouvernement français s’arrogeait des prérogatives relevant de la responsabilité de l’Union européenne. La mise en place d’une « Europe de la majorité numérique à 15 ans » était également inscrite au programme Renaissance pour les élections européennes.

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L’interdiction du téléphone pour les mineurs de moins de 11 ans est cependant une mesure nouvelle, même si elle correspond à des propositions déjà évoquées par des experts et des militants anti-écrans. Le rapport de synthèse d’un groupe d’experts constitué à la demande du président de la République, et qui a rendu ses conclusions fin avril, conseillait notamment d’éviter de donner un smartphone aux enfants avant cet âge. Il a également proposé d’autoriser les téléphones sans accès à Internet entre 11 et 13 ans, et de ne donner accès aux réseaux sociaux qu’à partir de 15 ans.

En revanche, le rapport s’est principalement concentré sur les conséquences en termes de sommeil, de sédentarité ou de surpoids. Sans nier le rôle des réseaux sociaux et des messageries dans le harcèlement scolaire, le texte précisait que « Les expériences numériques ne peuvent jamais, à elles seules, expliquer des actes de violence graves » et surtout recommandé un “vigilance” augmenté.

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