Le Canada se classe au 5e rang des pays recevant le plus de demandes d’asile au monde

Le Canada se classe au cinquième rang des pays recevant le plus grand nombre de demandes d’asile en 2023, derrière les États-Unis, l’Allemagne, l’Égypte et l’Espagne, révèle un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, publié jeudi.

Sur les 3,6 millions de demandes d’asile déposées dans le monde en 2023, le Canada en a reçu 146 800, selon le rapport. Tendances globales de HCRqui comprend des données statistiques officielles sur les réfugiés, les demandeurs d’asile, les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les apatrides dans le monde.

C’est la première fois que le Canada se classe parmi les cinq premières positions de ce classement pour les demandes d’asile dans le monde.

Il convient de noter que le classement des HCR ne prend en compte que les pays dotés d’un système de détermination du statut de réfugié. Cela exclut donc des pays comme le Tchad par exemple, qui a accueilli en un an plus de 600 000 personnes fuyant le conflit au Soudan.

Les pays qui ne disposent pas d’un système de détermination du statut de réfugié accordent l’asile sur une base limitée. prima facie”,”text”:”prima facie”}}”>à première vue, adapté aux urgences humanitaires et aux arrivées massives de personnes fuyant leur pays d’origine en raison d’un conflit. Ces réfugiés sont généralement ensuite hébergés dans des camps de réfugiés, qu’ils soient improvisés ou gérés par une organisation internationale, dont HCR.

Les États-Unis occupent la tête du classement du HCR depuis plusieurs années, notamment en raison de la situation à leur frontière avec le Mexique. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Yanik Dumont Baron

Les États-Unis en tête du classement HCR depuis plusieurs années, mais le voisin américain a enregistré un pic en 2023 avec 1,2 million de nouvelles demandes d’asile. Il s’agit d’une augmentation de 40 % par rapport à 2022 et d’une augmentation de près de 80 % depuis 2018.

L’Allemagne, de son côté, occupe la deuxième place pour la quatrième année consécutive et a également enregistré une hausse en 2023 avec près de 330.000 nouvelles demandes d’asile, soit une augmentation de 34% par rapport à 2022.

Plus de la moitié de toutes les nouvelles demandes d’asile individuelles dans le monde ont été reçues dans seulement cinq pays : les États-Unis, l’Allemagne, l’Égypte, l’Espagne et le Canada.

Une citation de Extrait du rapport du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

La plupart des nouvelles demandes d’asile déposées dans le monde proviennent de ressortissants du Venezuela (314 200), de Colombie (209 900), de Syrie (201 000), du Soudan (194 900) et d’Afghanistan (169 600).

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Au Canada, le plus grand nombre de nouvelles demandes d’asile présentées en 2023 proviennent de ressortissants d’Iran, de Turquie, de Colombie, du Mexique et d’Inde. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Robert Short

Au Canada, selon les données les plus récentes du ministère de l’Immigration, le plus grand nombre de nouvelles demandes d’asile présentées en 2023 proviennent de ressortissants d’Iran (4 997), de Turquie (4 943), de Colombie (3 001), du Mexique (2 894) et d’Inde. (2500).

Une tendance à la hausse

Si le Canada a enregistré un pic de demandes d’asile en 2023, la tendance semble se poursuivre à la hausse en 2024.

Selon les données officielles, le Canada a traité plus de 62 000 demandes d’asile au cours des quatre premiers mois de 2024, contre environ 37 500 demandes au cours de la même période en 2023.

Le Canada est également un pays de « réinstallation » de choix pour les réfugiés les plus à risque, selon le HCR. La « réinstallation » est le transfert de réfugiés d’un pays d’asile vers un autre pays disposé à leur accorder la résidence permanente et, éventuellement, à leur offrir la possibilité d’obtenir une nouvelle citoyenneté.

Selon’ONULe Canada a réinstallé plus de 50 000 réfugiés en 2023, principalement originaires d’Afghanistan (16 600), d’Érythrée (9 200), de Syrie (8 400) et de Somalie (4 300).

Au total, plus de 154 000 réfugiés ont été réinstallé dans le monde en 2023, notamment aux États-Unis et en Allemagne, en plus du Canada. Cependant, ce nombre ne représente que 8 % du total des réfugiés devant être transférés vers un pays de réinstallation.

Dans un courriel, le ministère fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté déclare que le Canada n’est pas sûr d’une tendance mondiale marquée par une augmentation des demandes d’asile dans le monde en raison de nombre croissant de conflits et autres crises.

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Le Tchad, qui a accueilli des milliers de personnes fuyant le conflit au Soudan, est exclu de la liste car il ne dispose pas de système de détermination du statut de réfugié. (Photo d’archives)

Photo : Reuters/Zohra Bensemra

En vertu de la loi, toute personne demandant l’asile au Canada a droit à un traitement équitable ; cependant, rien ne garantit qu’un demandeur d’asile sera autorisé à rester au Canada.

Une citation de Extrait d’un message du ministère fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

Chaque demande d’asile fait l’objet d’une décision individuelle basée sur les preuves et arguments présentés, conformément aux lois canadiennes sur l’immigration.précise encore le ministère de l’Immigration.

Taille de la population du Japon

D’après le rapport de HCRle nombre de personnes déplacées dans le monde est estimé à 120 millions de personnes en mai 2024. Il s’agit d’un pic pour la 12e année consécutive.

C’est à peu près la taille de la population du Japonprécise le document de près de 50 pages.

Près de la moitié de ces migrants sont des déplacés internes, des personnes qui ont été contraintes de fuir à l’intérieur de leur propre pays en raison de la violence.

Vue aérienne d'un camp de réfugiés syriens à la périphérie de la ville de Qab Elias, à l'est du Liban, non loin de la frontière syrienne.

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Vue aérienne d’un camp de réfugiés syriens à la périphérie de la ville de Qab Elias, à l’est du Liban, non loin de la frontière syrienne. La Syrie reste le pays où le mouvement migratoire forcé est le plus important au monde. (Photo d’archives)

Photo : Reuters/ISSAM ABDALLAH

Les pays ayant le taux de demandeurs d’asile le plus élevé au monde par rapport à leur population sont l’île d’Aruba, où une personne sur cinq est réfugiée, et le Liban (une personne sur six).

L’un des conflits les plus dévastateurs qui ont entraîné une augmentation du nombre de personnes déplacées dans le monde est celui du Soudan, où près de 11 millions de personnes ont été contraintes de fuir les violences.

La Syrie reste le pays où le mouvement migratoire forcé est le plus important au monde, avec 13,8 millions de personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Canada pas assez équipé

Comparé au reste du monde, le nombre de demandes d’asile reçues au Canada n’est pas énormerapporte le directeur général du Centre de réfugiés de Montréal, Abdulla Daoud.

Cependant, il estime que Le Canada n’est pas suffisamment équipé pour accueillir demandeurs d’asile dont le nombre est en constante augmentation.

Une femme portant un masque chirurgical marche en tenant la main d'un enfant. D'autres personnes marchent derrière elle.

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Le directeur général du Centre de réfugiés de Montréal estime que « le Canada n’est pas suffisamment équipé pour accueillir » les demandeurs d’asile. (Photo d’archives)

Photo : La Presse Canadienne / Ryan Remiorz

Il faut moderniser notre système, qui est désuet, car nous n’avions pas eu à faire face à ce genre de problématique avant 2017. M. Daoud fait référence à l’époque où les États-Unis ont connu un resserrement des politiques migratoires sous l’administration de Donald Trump, entraînant un afflux de demandeurs d’asile au Canada.

Il souligne qu’Ottawa tente de resserrer ses propres politiques à l’égard des demandeurs d’asile avec la fermeture, en mars 2023, du point de passage irrégulier de Roxham Road, situé à la frontière avec les États-Unis, ou encore avec l’adoption du Tiers pays sûr. Accord (STCA) avec Washington sur le traitement des demandeurs d’asile.

Conclu entre Ottawa et Washington en 2002, l’Accord sur les tiers pays sûrs prévoit que, sauf exception, tous les demandeurs d’asile qui se présentent aux frontières terrestres des deux pays doivent chercher protection à celle des deux pays dans lesquels ils sont entrés en premier après avoir quitté leur domicile. pays.

Une petite fille avec un manteau rose et un masque médical bleu sur le visage, devant une rangée de toilettes chimiques portatives, derrière une haute clôture métallique.

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Ottawa tente de resserrer ses propres politiques concernant les demandeurs d’asile, souligne un expert. (Photo d’archives)

Photo : Getty Images / AFP / Lars Hagberg

Dans le cas contraire, ils sont renvoyés vers les États-Unis ou le Canada, selon leur pays d’arrivée, afin de poursuivre leur demande d’asile, en application du principe du premier pays sûr.précise le ministère canadien de l’Immigration dans un courriel.

Pas un choix

Cependant, selon les données officielles, la plupart des demandeurs d’asile arrivent au Canada par voie aérienne et non par voie terrestre. En 2023, les aéroports internationaux du Québec et de l’Ontario étaient les principaux points d’entrée au pays des demandeurs d’asile : 41 350 d’entre eux ont opté pour cette porte d’entrée.

Les demandeurs d’asile sont contraints de quitter leur pays, ce n’est pas un choix. […] Nous devons être prêts à accueillir de plus en plus de demandeurs d’asile et nous devons être proactifs pour nous attaquer aux causes profondes de ces déplacements forcés, y compris les conflits armés.

Une citation de Abdulla Daoud, directeur général du Centre de réfugiés de Montréal
Des migrants avec des pneus comme bouées sont assis dans un bateau délabré.

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Un bateau rempli de migrants illégaux en provenance des pays d’Afrique subsaharienne après avoir été intercepté par les garde-côtes tunisiens, le 4 octobre 2022.

Photo : Getty Images / AFP/FETHI BELAID

C’est également le message du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, qui invite la communauté internationale à une meilleure coopération pour lutter contre les conflits, les violations des droits de l’homme et la crise climatique afin d’éviter de nouveaux tragédies humaines et crises humanitaires cher.

Pour conclure sur une note plus positive, le rapport du HCR indique enfin que plus de cinq millions de personnes déplacées internes et un million de réfugiés ont pu rentrer chez eux en 2023.

Ces chiffres représentent une lueur d’espoir importantea déclaré M. Grandi dans un communiqué. Des solutions existent, insiste-t-il, mais elles nécessitent un réel engagement de la communauté internationale.

 
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