La belle carrière de Shea Weber de 16 saisons dans la LNH a permis à des centaines de joueurs de côtoyer un athlète fier et respecté, qui verra éventuellement son nom intronisé au Temple de la renommée.
Pour certains, Weber n’était qu’un coéquipier pendant un seul match. D’autres, plus chanceux, ont eu la chance de compter Weber comme coéquipier pendant plusieurs années, tant dans la LNH que sur la scène internationale.
C’est le cas de l’ancien gardien vedette des Canadiens de Montréal, Carey Price, qui s’est adressé à Weber dans une lettre publiée sur le site officiel de la LNH à la veille de l’intronisation de Weber prévue lundi.
” Présence. Pour moi, ce mot décrit parfaitement Shea Weber », a déclaré Price. Peu importe où vous le rencontrez, que ce soit sur la glace ou hors de la glace, vous ne pouvez pas vous empêcher de remarquer sa présence. “Webs” est évidemment un homme de bonne stature physique, mais ce n’est pas tout ce qui définit sa prestance. C’est la façon dont il se comporte. »
« ‘Webs’ est la définition même d’un capitaine et il reçoit le respect de tous ceux qui entrent en contact avec lui. Cela n’a jamais été aussi évident qu’aux Jeux olympiques de Sotchi, assis dans le vestiaire d’Équipe Canada qui comprenait six capitaines de la LNH, dont lui-même avec Nashville ; sa présence silencieuse était ressentie par tous. »
Sous les couleurs du Canada, les deux natifs de la Colombie-Britannique ont eu la chance de défendre leur pays lors des Jeux olympiques de Sotchi ainsi que lors de la Coupe du monde de hockey en 2016 – deux compétitions où ils ont dégusté l’or.
Dans la LNH, leurs chemins se sont croisés en 2016 lorsque Weber a été échangé aux Canadiens de Montréal. Cette union a pris fin lorsque le Tricolore a perdu en finale de la Coupe Stanley en 2021, une série éliminatoire qui a mené les deux vétérans à la retraite.
« J’ai eu la chance de jouer contre ‘Webs’ lors de ses années à Nashville, et avec lui pendant cinq ans à Montréal. En tant qu’adversaire, je devais certainement respecter ses lancers depuis mon côté droit et en tant que coéquipier, j’avais le plus grand respect pour lui car il était l’épine dorsale de notre équipe », a admis Price dans sa lettre.
Au niveau du hockey, il est vrai que Weber a toujours été reconnu pour son jeu physique punitif, sa fiabilité défensive et la puissance de son tir frappé. Mais au-delà de ses compétences sur la glace, Weber était aussi un athlète qui prêchait par l’exemple.
Si Weber a été capitaine des Predators pendant six ans et capitaine des Canadiens pendant encore quatre saisons, ce n’est pas une coïncidence.
« Il avait une éthique de travail contagieuse. C’était toujours plus facile de revenir au travail dans les jours difficiles quand nous avions un joueur qui menait avec ce genre de mentalité », se souvient Price.
« La plus grande qualité de Webs était sa capacité à comprendre quand un coéquipier avait besoin d’une tape dans le dos ou d’un coup de pied dans le derrière. Comprendre les mesures à prendre était sa spécialité. »
Après sa sélection au deuxième tour du repêchage de 2003, Weber n’a fait qu’établir la grandeur de l’athlète qu’il était, comme en témoigne ses 1 038 matchs dans la LNH – qui lui ont permis d’obtenir 589 points.
« Il a joué plus de 1 000 matchs avec Nashville et Montréal, mais il ne s’est jamais plaint, personne ne l’a dépassé et il était toujours prêt. Il a montré l’exemple… il a donné la priorité à l’équipe et il n’a jamais voulu être sous les projecteurs. Il est un peu timide de toute façon », a déclaré Price avec une touche d’humour.
« C’est tout un honneur d’écrire ces mots pour un ami et un homme que j’admire. À l’occasion de son intronisation au Temple de la renommée, je parle au nom de tous ses anciens coéquipiers lorsque je dis : Félicitations « Webs », vous le méritez. »