François Legault admet qu’il faudra encore des années pour rattraper le retard en chirurgie causé par la pandémie. Pour l’opposition, le contrat social entre la CAQ et les Québécois est rompu.
« Vous payez des impôts et vous bénéficiez ensuite de soins de santé. C’était censé être le contrat social au Québec: vous payez ensuite des impôts, que vous soyez riche ou pauvre, le système public s’occupera de vous dans un délai raisonnable, puis ce sera gratuit. Sous la houlette du Premier ministre, ce contrat social a été rompu. Sous le leadership du premier ministre, les Québécois paient deux fois et attendent plus qu’avant. Ils paient une fois sur leur déclaration de revenus puis une fois sur leur carte de crédit parce qu’ils sont obligés d’aller dans le privé!», a pesté Gabriel Nadeau-Dubois jeudi à l’Assemblée nationale, citant des dizaines d’exemples de citoyens contraints de recourir aux services privés. car ils ne peuvent pas les recevoir sur le réseau public.
L’opposition libérale est du même avis. Non seulement la population attend de plus en plus à l’urgence, mais la promesse du ministre Christian Dubé de réduire la liste des patients en attente d’une intervention chirurgicale est passée à la trappe.
«Il a promis qu’il n’y aurait pas plus de 100 000 patients en attente d’une intervention chirurgicale. Aujourd’hui, ils sont 161 000», a rappelé le député libéral André Fortin.
Les Québécois comprennent
François Legault a dû admettre que le plan de rattrapage opérationnel est loin d’être terminé. “Oui, malheureusement, nous parlons d’années pour pouvoir vider les listes d’attente”, a-t-il reconnu.
Le Premier ministre affirme que le report des interventions chirurgicales pendant la pandémie a permis de sauver 10 000 vies. Il est convaincu que les Québécois comprennent la situation.
“Maintenant, nous sommes en négociations avec le syndicat des médecins spécialistes, nous avons finalement obtenu un accord avec le syndicat des infirmières, qui commencera à s’appliquer vers le mois de janvier, ce qui nous permettra d’accélérer davantage et de ne plus effectuer d’opérations chirurgicales”, dit-il.
Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?
Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.