“J’ai utilisé mes talents pour recréer de la confiance”

“J’ai utilisé mes talents pour recréer de la confiance”
“J’ai utilisé mes talents pour recréer de la confiance”

Des négociations fédérales ? “Sans commentaires”. Un livre de souvenirs ? “Même réponse ». La débâcle du MR à Wavre après plus de 40 ans de mairie libérale ? « J’ai quitté la mairie de Wavre il y a 10 ans. Et depuis 10 ans, je n’ai participé à aucune réunion décisionnelle, ni au niveau communal, ni au niveau de mon parti politique à Wavre”, il se résume à répondre. Sous-entendu : Wavre appartient au passé.

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Focus sur l’Inter

A 48 ans, Charles Michel est loin d’avoir atteint l’âge de la retraite. Le Wavrien est même plutôt en forme. Si on le lance, il est capable de parler sans fin du défi de l’unité européenne. Implicitement, on voit qu’un retour sur la scène politique belge ne semble pas être dans ses cartes. L’ensemble de son discours est tourné vers l’international : le soutien à l’Ukraine, la défense européenne, le défi de l’industrialisation de l’Europe, la perception du vieux continent par le reste du monde, l’intégration européenne, les relations avec les Etats-Unis et la Chine après la crise américaine. élections, difficulté de l’Union européenne à se positionner sur la question israélo-palestinienne…

Après dix ans au sein du Conseil européen, d’abord comme Premier ministre puis comme président, Charles Michel estime avoir un bilan positif à défendre. Sous sa présidence, nous avons pu «faisant de l’Union européenne le premier continent neutre pour le climat. Face au Covid, l’UE a su fournir »une réponse solidaire, une réponse forte, à la fois sur le plan sanitaire avec une gestion coordonnée de cette pandémie, mais aussi sur le plan économique avec le fonds de relance, qui est un instrument financier. Parement « cette guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine »le Conseil européen a réagi très rapidement, »dans les heures qui ont suivi le déclenchement de l’invasion totale de l’Ukraine », avec une double approche : «des sanctions contre la Russie pour tenter de toucher le cœur financier de la machine de guerre du Kremlin et, d’un autre côté, un soutien à l’Ukraine.

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« Le bon côté de l’histoire »

Sur la question migratoire qui agite les institutions européennes ? « C’est un thème qui m’est cher car je suis un Premier ministre qui a mis fin à son gouvernement sur la question du droit international, sur la question du bilatéralisme. Je suis très fier d’avoir placé la Belgique à la bonne place dans l’histoire», il présente. “La réalité est que si nous ne montrons pas que nous contrôlons nos frontières, si nous savons qui vient et qui ne vient pas, qui a le droit de rester ou de ne pas rester, si nous donnons un sentiment de renoncement, si nous donnons le sentiment que ce sont les mafias, les criminels et les passeurs qui, moyennant un paiement de 10 000 dollars, décident qui prendra le risque de mourir en mer et sinon qui viendra sur le territoire, alors nous avons un problème majeur de démocratie légitimité.”

Avant de revenir à 2016 : «Au moment de la crise syrienne, les membres du Conseil européen étaient incapables de se parler normalement. C’étaient des noms d’oiseaux, c’étaient des caricatures. Il y a eu une incapacité à aborder ce sujet ensemble, ce qui a laissé des traces pendant des années au Conseil européen. Lors de ma prise de fonction il y a 5 ans, j’ai parfaitement compris qu’un de mes défis était de recréer une confiance personnelle autour de la table. J’ai utilisé mes talents de médiation et de confiance pour pouvoir recréer cette ambiance. Aujourd’hui, je laisse un Conseil européen entre les mains de mon successeur, qui est en bonne santé du point de vue de la confiance personnelle.»

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Orban et l’extrême droite

Durant sa présidence, l’Europe a également vu la montée de l’extrême droite dans de nombreux pays. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui s’est illustré par ses déclarations anti-européennes et ses fraternités avec la Russie de Poutine, est actuellement à la tête de la présidence tournante de l’Union européenne. Cela ne semble pas trop inquiéter Charles Michel, qui a déjà annoncé qu’il serait présent à la réunion de Budapest que plusieurs diplomates européens veulent boycotter.

«Ceux qui voulaient remettre en question les valeurs européennes se sont retrouvés publiquement très isolés. Concernant Victor Orbán, il y a les déclarations, qui sont de la rhétorique, puis les décisions prises au Conseil européen. A aucun moment la Hongrie n’a empêché la livraison d’armes à l’Ukraine, ni la mise en œuvre de la promesse faite dans le cadre du G7 de mobiliser au total une cinquantaine de milliards d’euros pour l’Ukraine et que l’on puisse reconnaître la candidature de l’Ukraine à l’adhésion à l’Union européenne. Union.”

Enfin, Charles Michel revient sur l’épisode de son retrait de la campagne européenne. Les critiques qui l’ont poussé à abandonner, c’était “une attaque » contre lui, “mais aussi contre l’institution [qu’il] représente ». “Et au moment où le Conseil européen allait prendre le contrôle après les élections de transition institutionnelle, je ne voulais pas que, quelles que soient les mauvaises intentions de ceux qui ont lancé ces attaques, que le Conseil européen soit mis à mal. Et donc très vite, j’ai fait cette analyse en toute conscience, sincèrement, et j’ai fait le choix que vous savez. Je n’ai aucun regret.

 
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