ÉTATS-UNIS –
Une élection sous haute surveillance dans un pays en alerte
Les autorités américaines ont mis en place, à tous les niveaux, des mesures exceptionnelles pour renforcer la sécurité de l’élection présidentielle.
Publié aujourd’hui à 1h13
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Garde nationale, boutons d’appel d’urgence, commerces barricadés : les Etats-Unis sont en alerte avant l’élection présidentielle de mardi, qui sera l’un des scrutins les plus sécurisés de l’histoire du pays.
Alors que l’inquiétude est à son comble à la veille du vote, les autorités ont mis en place, à tous les niveaux, des mesures exceptionnelles pour renforcer la sécurité physique du personnel électoral mais aussi celle des bulletins de vote eux-mêmes.
Le FBI a mis en place un poste de commandement national à Washington pour surveiller les menaces 24 heures sur 24, toute la semaine. Et dans le Nevada (sud-ouest), dans l’État de Washington (nord-ouest) et dans l’Oregon (nord-ouest), un contingent de la Garde nationale est mobilisé pour promouvoir une « journée électorale sûre et fluide ».
Boutons d’appel d’urgence
Selon le Pentagone, au moins 17 États ont placé au total plusieurs centaines de soldats en alerte. “Je veux m’assurer que nous sommes pleinement préparés à répondre à tout nouveau trouble civil”, a déclaré Jay Inslee, le gouverneur démocrate de l’État de Washington.
Dans cet Etat, où Kamala Harris devrait facilement battre Donald Trump selon les sondages, des boîtes aux lettres permettant de déposer les votes par correspondance ont été incendiées la semaine dernière. Des incidents ont également été signalés dans l’Oregon et l’Arizona, où des enquêtes ont été ouvertes.
Certains des quelque 100 000 bureaux de vote que compte le pays seront également équipés de boutons d’appel d’urgence, a confirmé à l’AFP la société Runbeck Election Services, spécialiste des technologies de sécurité électorale.
«Surveillance 24h/24»
Pour cette fin de campagne tendue et anxiogène à l’issue incertaine, le niveau d’alerte est encore plus élevé dans les États clés, décisifs pour la victoire finale.
En Arizona, « swing state » du sud-ouest, le siège électoral du comté le plus peuplé a été transformé en forteresse : le bâtiment a été équipé de détecteurs de métaux, des drones patrouilleront dans le ciel et des fusils de précision seront placés sur les toits. . Des efforts visant à rassurer les électeurs sur la sécurité du processus électoral.
“Nous avons suivi les recommandations des forces de l’ordre et des experts” pour renforcer la sécurité et permettre “le bon déroulement des élections”, a déclaré à l’AFP Taylor Kinnerup, du comté de Maricopa. “Nos systèmes sont sécurisés et notre peuple est prêt”, a également assuré Brad Raffensperger, chef des opérations électorales de l’Etat de Géorgie (sud-est), lors d’une conférence de presse lundi.
En Pennsylvanie, même si « il est impossible de se préparer à tous les scénarios possibles », les autorités affirment avoir renforcé la sécurité « à tous les niveaux » et mis en place « une surveillance 24 heures sur 24 », selon un porte-parole. parole de l’État. Et comme Donald Trump affirme constamment que la seule possibilité pour lui de perdre serait si l’autre camp truquait les résultats, la sécurité sera renforcée bien au-delà du jour du scrutin.
« De nombreux scénarios différents »
Le républicain de 78 ans refuse toujours de dire s’il soutiendra une transition pacifique et continue de prétendre faussement que l’élection présidentielle de 2020 lui a été volée. Dans ce contexte, et comme de nombreux responsables ont été harcelés et menacés au cours des quatre dernières années, plusieurs États ont adopté des lois visant à protéger directement les travailleurs électoraux contre les menaces, l’intimidation et le harcèlement.
Dans la capitale fédérale, où le spectre de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 plane toujours sur la ville, certains commerces autour de la Maison Blanche jouent la prudence et se barricadent. « À bien des égards, nos préparatifs pour 2024 ont commencé le 7 janvier 2021 », a déclaré Christopher Rodriguez, un fonctionnaire municipal.
“Soyons clairs : il n’y aura aucune tolérance pour la violence dans notre ville”, a déclaré lundi la chef de la police de Washington, Pamela Smith, lors d’une conférence de presse. Ce dernier a assuré que même s’il fallait “attendre les résultats”, la police est prête “à faire face à de nombreux scénarios différents”.
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