Le ministre de la Santé, Christian Dubé, veut non seulement forcer les nouveaux médecins à travailler dans le réseau public à la fin de leurs études, mais aussi mettre un terme à l’expansion du réseau privé de santé au Québec.
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C’est ce qu’il a déclaré dans une interview avec Salut Bonjour Lundi matin.
Plus tôt dans la matinée, le président du Collège des médecins, Dr Mauril Gaudreault a indiqué en entrevue qu’il souhaitait mettre fin au financement public du réseau privé.
« Des études à l’appui démontrent que le financement privé des services de santé n’améliore pas l’accès ni ne réduit les coûts », a-t-il déclaré.
“C’est donc après avoir également discuté avec des experts du domaine, analysé les études en question que l’Ordre des médecins a décidé de prendre cette position pour alerter, interpeller les décideurs politiques et que nous regardons tous ensemble comment mieux réguler. le secteur privé. »
Invité à commenter, le ministre de la Santé s’est dit d’accord avec la fin de l’expansion du secteur privé dans le réseau de la santé.
«Je l’espère», dit-il. Je vous le dis, j’ai vraiment cette volonté.
Toutefois, M. Dubé indique qu’il a besoin, pour le moment, du secteur privé.
“Nous sommes actuellement dans une période de transition”, a-t-il déclaré. J’ai besoin d’autant de personnes que possible qui peuvent m’aider. Mon mot clé est de réguler le secteur privé, mais de renforcer le secteur public.
«[Arrêter de développer le privé]Je suis d’accord avec cela, ajoute-t-il. Mais en ce moment, alors que j’ai 160 000 interventions chirurgicales en attente, j’en ai certaines qui datent de plus d’un an… Je n’ai pas le choix jusqu’au retour de mes infirmières.
Forcer les nouveaux médecins à exercer en public
TVA Nouvelles a également révélé dimanche l’intention du ministre de la Santé d’obliger les médecins à exercer leur profession sur le réseau public à la sortie de l’école.
« Je pense qu’il existe un certain consensus au sein de la population selon lequel il faut prendre toutes les mesures nécessaires pour améliorer l’accès à un médecin, à un professionnel de santé », soutient-il.
«Je pense que ce qui est logique envers les Québécois, c’est de dire qu’on paie pour cette formation, ce qui est très important, mais assurons-nous aussi que vous serez là quand viendra le temps de donner la formation», poursuit-il.
Le projet de loi à cet effet sera déposé avant la fin de la session parlementaire en cours.
« Nous n’aurons jamais le temps d’en discuter [avant la fin de la session]donc on dépose, dit M. Dubé. Les gens en parleront, comme nous le faisons aujourd’hui. Ensuite, lorsque nous reviendrons en commission parlementaire, fin janvier ou début février, nous aurons tout le temps, ce printemps, d’avoir cette discussion.»
Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.