Pour faire face à la rareté des ressources en eau, le Maroc a alloué un budget global de 143 milliards de dirhams au programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. De multiples projets structurants ont ainsi vu le jour, faisant du royaume un modèle en matière de gestion de la crise de l’eau. Cette performance devrait encore être renforcée grâce au partenariat stratégique, signé entre le Maroc et la France, visant à construire la plus grande station de dessalement d’eau de mer d’Afrique et la deuxième au monde.
L’eau, cette ressource vitale mais non renouvelable, continue de se raréfier au fil du temps. Depuis six ans, le Maroc est frappé par une sécheresse impitoyable qui a considérablement exacerbé le stress hydrique du royaume. Résultats? Puits asséchés, nappes phréatiques asséchées, réserves de barrages en diminution… Les ressources en eau se raréfient de plus en plus.
Face à cette situation et afin d’assurer un approvisionnement continu en eau potable, le gouvernement a pris plusieurs mesures. Y compris l’interconnexion des réservoirs, les investissements dans le traitement des eaux usées et l’accélération de la construction de barrages et de stations de dessalement d’eau de mer.
Par ailleurs, le royaume a lancé un vaste programme de construction de barrages à travers le pays. Ses projets incluent le barrage d’Oued Assafao, situé dans la province de Guelmim. Mobilisant un budget de 29 millions de Dh, ce projet marquera une étape importante dans la gestion durable des ressources en eau du royaume. Car cela permettra également de répondre aux besoins croissants en eau des populations locales et des secteurs agricoles.
Le royaume s’emploie également à renforcer ses infrastructures de dessalement de l’eau de mer et ambitionne d’atteindre 1,7 milliard de mètres cubes d’eau dessalée par an, comme l’a déclaré le ministre de l’Agriculture et de la pêche, du développement maritime, du milieu rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari, lors d’une conférence de presse. la séance de questions orales tenue le 28 octobre 2024.
Ses actions, menées conformément aux directives royales dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation (PNAEPI) 2020-2027, dont le budget global s’élève à 143 milliards de dirhams, ont fait du Maroc un modèle en matière de gestion des eaux. . crise. Par ailleurs, la stratégie marocaine en matière de gestion des ressources en eau a été très appréciée par le président français Emmanuel Macron, lors de sa visite d’Etat au Maroc.
« Je suis très impressionné par la stratégie du Maroc en termes d’adaptation de son modèle à travers des autoroutes aquatiques et des projets de dessalement urbain. Une stratégie très globale dont la France doit s’inspirer”, a-t-il déclaré lors d’une réunion promue le 30 octobre par le groupe OCP, sur le thème : “Sécurité alimentaire : perspectives de coopération franco-marocaine pour une transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables en Afrique ».
Le président français a également souligné la nécessité d’unir les efforts pour construire des stratégies capables de préserver les ressources en eau et de remédier à leur rareté.
Cette déclaration réaffirme donc la volonté de la France de coopérer étroitement avec le Maroc sur les questions et questions d’intérêt commun. Une volonté qui s’est également concrétisée, le 29 octobre dernier, avec la signature d’un protocole d’accord entre le Maroc et le groupe français Veolia pour la mise en place d’un partenariat stratégique qui vise à développer un projet de dessalement de l’eau de mer. Ce dernier comprendra la construction. financement et gestion par Veolia d’une usine de dessalement pour une durée de 35 ans.
Située près de Rabat, sur la façade atlantique, cette usine approvisionnera les régions de Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès. Et cela est dû à sa capacité impressionnante qui devrait atteindre 822 000 m³ d’eau potable par jour, soit environ 300 millions de m³ par an. De quoi lui permettre de garantir l’approvisionnement en eau potable à près de 9,3 millions d’habitants, se positionnant ainsi comme le plus grand projet de dessalement d’Afrique et le deuxième au monde en termes de capacité. Mais ce n’est pas tout : l’usine promet également d’être innovante et efficace, car elle devrait être alimentée par de l’électricité sans carbone provenant de sources renouvelables.