Plus de cinq heures de discussions âpres pour aboutir à un vote final sans surprise, prévisible dès le début du débat au petit matin. Par 197 voix contre et 119 pour
L’Assemblée nationale a rejeté, jeudi, le texte du Rassemblement national visant à abroger la réforme des retraites de 2023. Ce projet de loi avait auparavant été vidé de son contenu en commission.
« Vous êtes un fraudeur social » Le député RN Thomas Ménage a critiqué à plusieurs reprises le report de l’âge légal de départ à 64 ans, le qualifiant de « injuste et inutile », il n’a pas été entendu. “Vous êtes un fraudeur social, even replied Anaïs Belouassa-Cherifi (LFI).
Où étiez-vous en janvier 2023 ? Pas dans la rue ! » De son côté, Thibault Bazin (LR) a prévenu Marine Le Pen et ses partisans : “Si l’abrogation est votée un jour, elle entraînera soit une baisse des retraites, soit une augmentation des cotisations”. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a également fait ses calculs :
« Une abrogation signifie une détérioration des comptes publics de 3,4 milliards par an à partir de 2025, pour atteindre 16 milliards en 2032. »
Rendez-vous le 28 novembre Fustiger une séance dans l’hémicycle “pour une agitation”, Stéphane Viry (Liot) a exigé « sérieux au sujet des retraites ».
Un message entendu par la ministre du Travail, qui se dit prête à ouvrir des négociations sur la déperdition professionnelle, les retraites progressives, l’égalité entre les femmes et les hommes… Le 28 novembre, les Insoumis tenteront, à leur tour, de tordre le cou à cette réforme des retraites. Avec le soutien du Rassemblement national ? « Nous soutiendrons toute nouvelle initiative parlementaire d’abrogation »
a déjà pris rendez-vous avec Thomas Ménage.
Le député Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé dans le gouvernement d’Élisabeth Borne, a voté à tort. Il a soutenu le RN quand son groupe PS s’est prononcé contre lui.
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