(Ottawa) Le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre promet d’abolir la TPS sur les nouveaux logements de moins d’un million de dollars s’il prend le pouvoir lors des prochaines élections – une mesure qui, selon lui, permettra de construire 30 000 logements supplémentaires par année.
Publié à 9h53
Mis à jour à 11h16
«Moins d’impôts, plus de logements», a déclaré le chef conservateur lors d’une conférence de presse devant une maison d’un quartier d’Ottawa.
Selon les calculs du Parti conservateur, une famille qui achète une maison neuve pour 800 000 $ pourrait donc économiser jusqu’à 40 000 $ en TPS.
« Au Québec, une maison typique de 500 000 $ coûtera 25 000 $ de moins, ce qui permettra d’économiser 1 300 $ en versements hypothécaires par année. Cela donnera aux Québécois la possibilité d’acheter une maison abordable dans des communautés sécuritaires», a déclaré le chef conservateur.
M. Poilievre, qui s’est engagé à dévoiler certains engagements qu’il entend mettre de l’avant si son parti remporte les prochaines élections fédérales, affirme qu’il financera cette mesure en coupant dans les dépenses du gouvernement fédéral.
« Les conservateurs, qui font preuve de bon sens, financeront cette importante élimination de la taxe en abolissant 8 milliards de dollars de programmes bureaucratiques qui, de l’aveu même des libéraux, n’ont pas permis de construire une seule maison », a-t-il déclaré. avance.
Il a indiqué que la construction de 30 000 logements supplémentaires permettrait au fisc d’Ottawa d’empocher deux milliards de dollars de revenus supplémentaires.
Le chef conservateur entend également encourager les provinces à abolir leur propre taxe de vente sur les logements neufs, ce qui permettrait aux acheteurs d’économiser des dizaines de milliers de dollars supplémentaires.
M. Poilievre a fait cette annonce alors que la crise du logement risque d’être l’un des sujets dominants de la prochaine campagne électorale. En conférence de presse, M. Poilievre a soutenu que les coûts du logement ont doublé au cours des neuf années du gouvernement libéral, et qu’ils ont augmenté plus rapidement que dans les autres pays du G7.
Selon les estimations de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), 5,8 millions de logements devraient être construits d’ici 2030 pour remettre le pays sur la voie d’un logement abordable. Il faudrait cependant construire trois fois plus de logements par an pour y parvenir, le rythme actuel de construction (environ 280 000 logements par an) ne permettant la construction que d’environ 2,3 millions de logements.
Dans son dernier budget, le gouvernement Trudeau a annoncé une série de mesures totalisant 8,5 milliards de dollars pour accélérer la construction de logements au pays, en plus d’offrir des programmes de prêts avantageux. Son objectif annoncé était alors très ambitieux : construire un minimum de 2 millions de nouveaux logements de plus que les 1,87 millions projetés par la SCHL d’ici 2030. Il proposait également de construire des logements sur des terrains appartenant à Postes Canada et à la Défense nationale, en plus de convertir des logements sous-utilisés. bâtiments fédéraux en logements.
« Le coût du logement a augmenté 40 % plus vite que les revenus familiaux. Il s’agit de l’écart le plus important parmi les pays du G7. En fait, nous avons la pire inflation immobilière parmi les pays du G7 et presque la pire du monde développé. Le logement coûte entre 25 et 45 % de plus ici au Canada qu’aux États-Unis », a déclaré le chef conservateur.
Selon Pierre Poilievre, une grande partie du problème vient « des bureaucraties qui empêchent la construction. C’est pourquoi nous avons le moins de logements par personne de tous les pays du G7 », malgré l’immensité du territoire canadien.
Il a précisé que près de 30 % des coûts d’une nouvelle maison sont attribuables à diverses taxes imposées par les paliers de gouvernement.