Pour 2025, le Maroc ambitionne de relancer son activité économique, en réponse aux défis et événements inattendus auxquels il a été confronté ces dernières années. A cet effet, le Royaume compte allouer près de 340 milliards de dirhams (MMDH) à l’investissement public dans le cadre de la Loi de Finances 2025 (PLF).
L’enveloppe budgétaire prévue pour l’année 2025 pour ces investissements marque une augmentation de 1,5% par rapport à aux 335 milliards de dirhams alloués en 2024, révèle la note de présentation du PLF 2025.
Selon la même Source, le le budget dédié aux investissements est méticuleusement réparti entre les différentes entités. L’Etat (incluant le budget général, les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’Etat à gestion indépendante) disposera de 120,5 milliards de dirhams, les Entités et Entreprises Publiques (EEP) seront dotées de près de 138 milliards de dirhams, le Fonds Mohammed VI, de 45 milliards de dirhams. alloué aux investissements, les Collectivités Territoriales recevront 21,5 milliards de dirhams, tandis que le Fonds spécial dédié à la gestion des effets du séisme recevra une dotation de 15 milliards de dirhams.
Mettre l’accent sur l’éducation
Par ailleurs, le programme d’investissement 2025 accordera une priorité particulière à la généralisation et au développement d’une éducation préscolaire de qualité. Il s’agit d’intensifier les efforts pour atteindre un taux de scolarisation supérieur à 80% en 2025, notamment à travers la construction et l’équipement de 3 200 nouvelles salles de classe et la réhabilitation et l’équipement de 640 salles de classe existantes.
Par ailleurs, la construction de 181 nouveaux établissements d’enseignement et de 2.094 salles de classe est prévue en 2025 dans le cadre de l’agrandissement des établissements existants, selon une répartition régionale précise et pour une dotation budgétaire d’environ 2,3 milliards de dirhams. Il est notamment prévu de construire 15 nouveaux collèges et de transformer 40 écoles satellites en écoles communautaires qui accueillent déjà plus de 300 élèves.
Développement de l’enseignement supérieur
Au niveau de l’enseignement supérieur, le PLF 2025 prévoit de mettre en œuvre plusieurs projets répondant aux objectifs du Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (ESRI PACT 2030), en accompagnant notamment l’augmentation de la demande, la création de nouveaux modèles d’institutions universitaires en libre accès, ciblant des domaines spécifiques de formation, le soutien à la formation dans le domaine médical, le soutien aux secteurs de formation dans l’enseignement universitaire, ainsi que l’augmentation du nombre de nouveaux étudiants inscrits dans les instituts universitaires à accès réglementé en développant l’offre correspondante.
Par ailleurs, le Département de l’Enseignement supérieur poursuivra en 2025 les travaux de construction et d’équipement des campus universitaires pour un coût total de 220 millions de dirhams, dans le cadre du développement et de l’amélioration des services sociaux en faveur des étudiants, notamment les plus démunis.
Priorité à la santé et à la protection sociale
Pour 2025, le gouvernement continuera à renforcer le secteur de la santé et de la protection sociale. Cela comprend la construction de Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) dans chaque région, une expansion significative du réseau hospitalier régional, ainsi que la réhabilitation de près de 1 400 établissements de soins de santé primaires répartis dans les 12 régions du pays.
Éradication des bidonvilles
Concernant le logement, le rythme des investissements sera accéléré dans plusieurs régions pour permettre l’éradication totale des bidonvilles d’ici 2028 et démarrer la mise en œuvre d’actions visant à améliorer l’environnement et les conditions de vie des familles. Dans ce sens, 521 conventions sont en cours d’exécution au profit d’environ 1.435.707 familles, pour un investissement total de plus de 53 milliards de dirhams. Trois programmes seront mis en place, à savoir « Villes sans bidonvilles », « L’habitat menace la ruine » et « Réaménagement urbain et rénovation des quartiers résidentiels non réglementés ou mal équipés ».
Ce programme d’investissement ne s’arrête pas là. Il s’étend également à d’autres secteurs clés, tels que la culture, la jeunesse, les Habous et les affaires islamiques, la politique de la ville, l’aménagement du territoire et l’agriculture, entre autres. Ces initiatives visent à construire un avenir inclusif et dynamique, tout en répondant aux divers besoins de la population.
Résultats entre 2019 et 2023
Par ailleurs, le document révèle que le Maroc a démontré une amélioration notable de l’exécution des crédits d’investissement entre 2019 et 2023. Le taux d’émission est passé de 77,9% à 82,6%, avec des émissions atteignant un montant de 119,2 milliards de dirhams en 2023, contre 70,6 milliards de dirhams en 2019. Cette progression résulte d’une accélération des projets et d’une rationalisation des crédits reportés, qui ont été réduits de 17,7% sur la période analysée, soit 2,7 milliards de dirhams, lit-on dans la note.
La note précise que cette politique Un soutien proactif aux investissements publics s’accompagne d’un engagement à long terme du gouvernement à stimuler l’investissement privé, conformément à la nouvelle charte de l’investissement. L’objectif est d’augmenter la part de l’investissement privé pour qu’il représente les deux tiers de l’investissement total d’ici 2035.