Après les manifestations de grande ampleur qui ont secoué le pays en début d’année, les agriculteurs appellent à la reprise de l’action.
Publié le 22/10/2024 21:25
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« Pourquoi ne pas le rendre plus grand que l’hiver dernier ? » a déclaré mardi 22 octobre sur franceinfo Jérôme Bayle, éleveur de Haute-Garonne, devenu une figure du mouvement de contestation agricole en début d’année. L’alliance syndicale majoritaire agricole regroupant la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs réclame “une reprise des stocks à partir de mi-Novembre”.
Pour justifier la reprise de la mobilisation, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a évoqué la possibilité d’un accord commercial entre la Commission européenne et le Mercosur, qui pourrait être sur la table du sommet du G20 qui débute le 18 novembre. « Nous lutterons tous ensemblea déclaré Jérôme Bayle mardi, surtout avec l’accord du Mercosur qui est vraiment en pourparlers”. « Nous ne pouvons pas rester comme ça. Nous traversons une période assez compliquée et nous devons montrer que les agriculteurs français sont solidaires.
L’agriculteur évoque un mouvement qui sera “peut-être plus longtemps que l’hiver dernier”avec un «viser à paralyser l’Europe» avec l’aide d’agriculteurs de plusieurs pays européens. “On s’attend à un refus du gouvernement” de cet accord, a-t-il poursuivi. « La question est : les Français sont-ils prêts à manger ce qu’il nous est interdit de produire en France ? Je pense que les Français veulent manger des produits de qualité.
« Ce ne sont plus des mots, ce sont des actes qu’il faut »selon l’agriculteur d’Occitanie. « Si on a le droit d’importer de la viande et des céréales qu’on n’a pas le droit de produire en France, l’industrie achètera au moindre coût. Et donc ce sera la fin de l’agriculture française »prévient Jérôme Bayle.