Un événement pied de nez pour l’Occident… Quels sont les dirigeants étrangers qui participeront au sommet dont se vante Vladimir Poutine ?

Un événement pied de nez pour l’Occident… Quels sont les dirigeants étrangers qui participeront au sommet dont se vante Vladimir Poutine ?
Un événement pied de nez pour l’Occident… Quels sont les dirigeants étrangers qui participeront au sommet dont se vante Vladimir Poutine ?

Ce dernier a annulé dimanche son déplacement au sommet, auquel il assistera par visioconférence pour raisons médicales, ses médecins lui ayant déconseillé ce déplacement après un accident domestique, a fait savoir la présidence brésilienne.

Le Kremlin se targue d’organiser « l’événement diplomatique le plus important jamais organisé en Russie ».

Cela survient alors que Moscou gagne du terrain militairement en Ukraine et a forgé des alliances étroites avec les plus grands adversaires des États-Unis : la Chine, l’Iran et la Corée du Nord.

Le Kremlin a également réussi à maintenir ses partenariats avec des pays restés liés à l’Occident.

Les présidents chinois Xi Jinping et iranien Massoud Pezeshkian sont attendus. Moscou compte aussi sur la présence de l’Indien Narendra Modi et du Turc Recep Tayyip Erdogan.

En raison de la présence de M. Pezeshkian, en pleine escalade avec Israël, les participants au sommet devraient discuter de la guerre à Gaza et au sud du Liban. Mais sur ces questions, la Russie semble vouloir garder ses distances, se limitant jusqu’à présent à appeler les parties à la retenue.

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Alternative

Ce sommet des Brics (acronyme de Brésil, Russie, Inde, Afrique du Sud et Chine) “vise à montrer que la Russie est non seulement loin d’être isolée, mais qu’elle a des partenaires et des alliés”, assure à l’AFP le politologue Konstantin Kalatchev, basé à Moscou.

Visé par un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale en mars 2023 en raison de l’expulsion d’enfants ukrainiens, dont Kiev accuse Moscou, Vladimir Poutine a dû renoncer à se rendre au précédent sommet du bloc en Afrique du Sud.

Pour cette rencontre intérieure, le Kremlin juge “crucial” de démontrer qu'”il existe une alternative à la pression occidentale (…) et que le monde multipolaire est une réalité”, selon M. Kalatchev.

Moscou présente son assaut contre l’Ukraine non pas comme une guerre de conquête, malgré ses nouvelles annexions revendiquées de régions ukrainiennes après celle de la Crimée en 2014, mais comme un conflit provoqué par l’hégémonisme américain.

“La Russie (…) recherche des relations fondées sur le droit international et non sur des règles établies par des pays particuliers, notamment les Etats-Unis”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. revendiquant le soutien de « l’écrasante majorité des pays » dans le monde.

Réunissant « le Sud et l’Est » pour faire contrepoids, selon Moscou, à l’Occident, les BRICS doivent « construire brique par brique un pont vers un ordre mondial plus juste », a jugé le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.

Pour les Occidentaux, la Russie s’inscrit au contraire dans une logique de domination sur ses voisins, et cherche à imposer la loi du plus fort à l’échelle internationale.

En présentant son « plan pour la victoire », le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également souligné qu’un succès de la Russie risquerait de faire des émules.

« Si Poutine atteint ses objectifs insensés – géopolitiques, militaires, idéologiques et économiques – d’autres agresseurs potentiels auront le sentiment que les guerres d’agression pourraient leur être bénéfiques », a-t-il soutenu.

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Expansion des BRICS

Comptant quatre membres (Brésil, Chine, Inde et Russie) lors de sa création en 2009, le bloc Brics a rejoint l’Afrique du Sud en 2010 et a été rejoint cette année par quatre pays (Éthiopie, Iran, Égypte et Émirats arabes unis).

La Turquie, membre de l’OTAN qui entretient des relations complexes avec Moscou et l’Occident, a annoncé début septembre son intention de rejoindre le bloc.

Selon M. Ouchakov, tous les pays membres des Brics devaient être représentés à Kazan par leurs dirigeants, à l’exception de l’Arabie Saoudite qui enverra son chef de la diplomatie. Mais le président brésilien ne sera pas là non plus.

L’absence du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, qui s’est rendu à Bruxelles cette semaine, a alimenté les spéculations sur d’éventuels désaccords entre les deux poids lourds mondiaux de l’énergie.

“Il est clair que le Kremlin aurait aimé voir le prince héritier”, a déclaré M. Kalatchev, avant d’ajouter qu’au final, “tout se passe plutôt bien pour le Kremlin”.

 
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