il est dans un état « critique »

Le Premier ministre slovaque Robert Fico, dans un état « critique », est toujours en salle d’opération après avoir été blessé par plusieurs balles alors qu’il sortait d’un conseil des ministres, a indiqué le gouvernement de ce pays d’Europe centrale.

• Lire aussi : Qui est Robert Fico, ce Premier ministre admiratif de Poutine et victime d’une tentative d’assassinat ?

“Nous avons été informés par des médecins que le Premier ministre est dans un état critique, que sa vie est en danger et qu’il est toujours en salle d’opération”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Matus Sutaj Estok lors d’une conférence de presse tenue à l’hôpital où M. Fico est opéré.

Robert Fico, 59 ans, a dû subir une « intervention urgente » après avoir été transporté par hélicoptère à Banska Bystrica, une ville du centre de la Slovaquie, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Selon le ministre de la Défense Robert Kaliniak, également présent à l’hôpital, cette attaque est « une attaque politique » à laquelle nous devons « réagir en conséquence ».

Selon sa page Facebook officielle, M. Fico a été abattu « à plusieurs reprises ».

La tentative d’assassinat a eu lieu après une réunion du cabinet à Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

“La police a arrêté l’agresseur et fournira plus d’informations le plus rapidement possible”, a également annoncé dans un communiqué la présidente sortante de la Slovaquie, Zuzana Caputova, qualifiant l’attaque contre son adversaire politique d'”attaque contre la démocratie”.

La télévision slovaque a diffusé des images d’un homme en jeans menotté au sol. Les médias locaux affirment que le suspect est un écrivain de 71 ans, mais la police n’a donné aucune indication sur son identité.


AFP

M. Fico a d’abord été transporté à l’hôpital de Handlova, dans “l’unité de chirurgie vasculaire”, a indiqué à l’AFP la directrice de l’établissement, Marta Eckhardtova, qui n’a pas précisé la date. nature des blessures.

Un ex-communiste pro-Poutine

Après son retour au pouvoir en tant que Premier ministre en octobre dernier, Robert Fico a remis en question la souveraineté de l’Ukraine et a mis fin à toute aide militaire au pays.


Robert Fico

AFP

Cet ancien membre du Parti communiste, qui a fondé son propre parti et rejette les étiquettes de « populiste » et de « démagogue », s’est opposé aux sanctions contre la Russie.

En avril, il avait néanmoins changé de ton concernant la guerre en Ukraine, prônant une solution pacifique qui respecterait « l’intégrité territoriale » de ce pays.

Son allié au gouvernement, Peter Pellegrini, a remporté l’élection présidentielle le mois dernier, loin devant un diplomate pro-européen, en faisant de la guerre en Ukraine un élément clé de la campagne dans ce pays de 5,4 millions d’habitants, membre de l’Union européenne. et l’OTAN.

Sa coalition gouvernementale a notamment adopté un projet de loi controversé sur la radio et la télévision publiques RTVS, que le gouvernement accuse de manque d’objectivité.

Forte émotion en Europe

Les dirigeants des institutions de l’Union européenne ont vivement réagi à cette nouvelle.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déploré « l’attaque ignoble » contre le Premier ministre slovaque, jugeant que « de tels actes de violence n’ont pas leur place dans notre société et portent atteinte à la démocratie, notre bien commun ». plus précieux”.

« Rien ne pourra jamais justifier la violence ou de telles attaques », a souligné le président du Conseil européen Charles Michel, tandis que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est déclaré « consterné ».

En Hongrie, frontière slovaque, le Premier ministre Viktor Orban s’est dit « profondément choqué par l’attentat odieux perpétré contre mon ami, le Premier ministre Robert Fico ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé l’attaque « épouvantable » contre le Premier ministre slovaque. Et le président russe Vladimir Poutine a parlé de « crime odieux », qualifiant Robert Fico « d’homme courageux et déterminé ».

Le président français Emmanuel Macron s’est dit “choqué par les tirs qui ont touché le Premier ministre slovaque” et a exprimé sa “solidarité” avec le peuple slovaque.

Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est pour sa part dit « bouleversé par cette lâche attaque », car « la violence ne peut avoir sa place dans la politique européenne ».

La chef du gouvernement italien Giorgia Meloni a exprimé « la plus ferme condamnation de toutes les formes de violence et d’attaques contre les principes fondamentaux de la démocratie et de la liberté ». Et le Premier ministre britannique Rishi Sunak s’est dit “choqué d’apprendre cette effroyable nouvelle”.

Enfin, le président américain Joe Biden a condamné un « acte de violence ignoble », ajoutant que lui et son épouse Jill « pensaient à sa famille et au peuple slovaque ».

 
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