Mère Marie-Léonie, « l’humble parmi les humbles », bientôt canonisée

Ce dimanche 20 octobre, sur la place Saint-Pierre, le pape présidera la messe de canonisation de la religieuse canadienne. Originaire de Québec et fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte Famille, Mère Paradis tenait à fonder une congrégation voulant servir le ministère des prêtres. Jacques Gauthier, auteur de « Sainte Marie-Léonie » – ouvrage biographique publié aux éditions NOVALIS (2024), nous dévoile le quotidien d’une femme « de cœur ».

Vianney Gilliot – Cité du Vatican

«Une sainteté joyeuse, une sainteté humble, légère et libre» voilà comment l’auteur québécois caractérise la vie de cette sœur née au milieu du 19e siècle. Mère Marie-Léonie Paradis n’est pas une sainte d’un grand éclat mais elle s’est mise à répéter sans cesse, dans un abandon mystique : «tout pour toi mon Dieu ». Elle a transmis cette vocation à toute sa congrégation qui célèbre aujourd’hui la vie sanctifiée d’un enfant du Québec.

Un charisme de « piété et de dévouement »

Mère Marie-Léonie commence sa longue vie de service en rejoignant à l’âge de 14 ans les Sœurs Marianites de Sainte-Croix, où elle découvre son goût pour l’enseignement. Cette première vocation l’amène à partir en mission aux États-Unis. Pour Jacques Gauthier, cette période «ce sera rentable pour elle car elle apprendra l’anglais et elle fondera plusieurs maisons aux Etats-Unis« . Rappelée au Canada pour servir au Collège Saint-Joseph de Memramcook, c’est dans cette province du Nouveau-Brunswick qu’elle fonde en 1880 la communauté des Petites Sœurs de la Sainte-Famille dont la mission est d’assister les prêtres dans leur ministère en entretenant des presbytères, sanctuaires et séminaires. “Les prêtres avaient besoin d’aide», ajoute Jacques Gauthier.

«Très rayonnants à travers leur vie de prière», le biographe québécois se dit touché par la spiritualité de ces sœurs portée par le testament spirituel de leur fondatrice. Mère Marie-Léonie Paradis est « Femme de foi, femme de bonté, elle a vraiment vécu l’Évangile« . Selon lui, Mère Marie-Léonie, par la vocation de sa communauté, exerçait un « sacerdoce baptismal« . Grande passionnée par l’Eucharistie, elle a donné comme devise aux Petites Sœurs de la Sainte Famille «Piété et dévotion. À sa mort en 1912, Mère Marie-Léonie laisse derrière elle une communauté établie au Québec, au Honduras et en Italie, comptant plusieurs milliers de sœurs consacrées.

Un fort héritage spirituel

Le charisme de la congrégation fondée par Marie-Léonie Paradis prenait d’autant plus de sens qu’à l’époque les vocations sacerdotales étaient nombreuses et les séminaires remplis. Le siècle a changé mais l’enseignement du futur saint reste une Source d’inspiration évidente pour notre siècle, estime Jacques Gauthier. Elle a dit aux sœurs de sa communauté : «sois humble, sans aucune prétention, aimant plaire aux autres et tu seras toujours heureux» et, pour l’auteur, ce saint, devenu « icône du cœur de Dieu», nous fait connaître le Christ à travers son témoignage d’une vie simple, libre et humble.

«Les humbles parmi les humblesc’est aussi ainsi que le pape Jean-Paul II a décrit la religieuse lors de sa béatification célébrée en septembre 1984. Quarante ans plus tard, le pape François mettra une fois de plus cette vie de service à l’honneur. Il présidera sa messe de canonisation ce dimanche place Saint-Pierre.

Canada

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Bulletin météo. Temps ensoleillé et températures en légère hausse ce vendredi 18 octobre
NEXT La dynamique de soutien au plan d’autonomie indique un soutien international à la vision du Royaume pour l’avenir du Sahara marocain