Le chef conservateur Pierre Poilievre devrait obtenir son habilitation de sécurité comme tous les autres chefs de parti, d’autant plus qu’il souhaite devenir le futur premier ministre du pays, estime le député indépendant et ancien conservateur Alain Rayes.
Selon lui, s’il y avait effectivement des députés conservateurs impliqués dans des ingérences étrangères, avoir une habilitation de sécurité lui permettrait d’accéder à l’information et de faire le ménage si nécessaire.
«[S’il y] avait parmi ses députés ou parmi ses candidats des personnes qui avaient été influencées ou qui avaient comploté en cela, [Pierre Poilievre] va être coincé avec un méchant problème. Je pense que tôt ou tard, la pression montera sur lui», a soutenu M. Rayes.
Dans le cas où aucun de ses adjoints ne serait impliqué, cela pourrait remettre en cause le départ de Justin Trudeau.
«Il serait gagnant de tous côtés s’il décidait de revenir sur sa décision, comme l’a fait Yves-François Blanchet», a souligné le député de Richmond-Arthabaska en entrevue à LCN jeudi.
“Il est temps que ceux qui aspirent à devenir Premier ministre de notre pays gouvernent, fassent preuve d’une grandeur qui dépasse la partisanerie sur certaines questions”, a-t-il insisté.
Une « bombe lancée »
Lors de son témoignage devant la commission Hogues, le premier ministre Justin Trudeau a laissé échapper mercredi que des députés actuels ou anciens, ainsi que des candidats conservateurs, auraient été impliqués dans des ingérences étrangères.
«J’ai été extrêmement surpris. C’est une bombe qui a été lancée sur une commission qui se voulait non partisane dès le départ», a réagi M. Rayes.
“Le voir lancer ça en commission, avec quelques mots adressés aux conservateurs, mais en même temps se protéger sans aller trop loin, sans donner plus d’informations, en laissant traîner des hypothèses, ça, je vous dirai que ça dérange profondément moi », a-t-il ajouté.
