«Nous avons déposé un projet de loi plus restrictif»

«Nous avons déposé un projet de loi plus restrictif»
«Nous avons déposé un projet de loi plus restrictif»

SNOP Automotive Gent, anciennement Tower Automotive, a été fondée en 2002 à Gand. Elle travaillait notamment pour Volvo Car et fournissait jusqu’à présent des pièces de carrosserie à l’usine Audi Forest, qui a annoncé qu’elle fermait ses portes et risquait de laisser au chômage 3 000 ouvriers, sans parler des sous-traitants.

Plusieurs sous-traitants en pleine tourmente

Suite à cette fermeture annoncée, l’avenir s’annonce plus sombre pour les fournisseurs. En début de semaine, nous avons appris qu’environ 300 postes étaient menacés chez Imperial Logistics. La procédure Renault de licenciements collectifs a également été lancée la semaine dernière chez Rhenus Automotive, et devrait concerner 128 salariés. Soit plus de 570 postes pour ces trois sous-traitants. Mais on estime que plus d’un millier de personnes sont actives au sein des fournisseurs travaillant presque exclusivement pour Audi Bruxelles.

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« Ce sont des personnes vulnérables. SNOP a toujours mis l’accent sur la diversité et les locuteurs non natifs. Un grand nombre d’Africains ont un emploi. Ces gens ne trouveront pas un autre emploi comme celui-là. Il y en a beaucoup qui ne parlent même pas néerlandais. »a précisé Marc Staelens de l’ABVV, l’homologue néerlandophone de la FGTB, à l’agence Belga. “Mais que se passe-t-il actuellement chez Audi ? Personne n’a le contrôle là-dessus“, a-t-il précisé.

mouette

“Le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne a sans doute manqué d’anticipation”

«Nous avons soumis une proposition»

Du côté des politiques, qui avaient promis d’agir pour faire évoluer la loi Renault afin de prendre en compte les sous-traitants, lors de leur visite sur site le 18 septembre, les lignes bougent. Un peu. “Le PS a présenté sa proposition en commission mercredi, différents avis ont été sollicités, dont celui du Conseil national du travail. Il ne reviendra donc pas en commission avant plusieurs semaines.», nous a confié Denis Ducarme, parlementaire fédéral libéral. “Le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne a sans doute manqué d’anticipation.»il en profite pour tacler son homologue socialiste. “Il avait une législature pour réfléchir à cela. Ce n’est pas en prenant un tas de mesures qui n’ont rien à voir les unes avec les autres qu’on va y arriver.», poursuit-il, sans répondre pleinement à ce que fait le MR sur la question, à part que des sous-traitants seront bientôt reçus pour en discuter au parlement, assure-t-il.

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Du côté du PTB, nous soutenons la proposition du PS. “Nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous avons déposé ce jeudi un autre projet de loi, un peu plus restrictif sur l’application de la loi Renault aux sous-traitants. Il a été pris en considération et sera présenté en commission la semaine prochaine.», explique le parlementaire Nabil Boukili. D’une manière générale, la proposition du PTB rend les donneurs d’ordre, comme Audi Bruxelles, plus responsables envers les sous-traitants. Il prévoit également d’envisager dans la loi Renault d’éventuelles fermetures de sous-traitants dans les mois qui suivent celle d’un donneur d’ordre, en cas de lien direct avec la fermeture de ce dernier. Il prévoit également de prendre en compte les intérimaires licenciés, pour une durée pouvant aller jusqu’à six mois. avant l’annonce officielle de la fermeture par le client.C’est une proposition, il faudra encore en débattre», conclut Nabil Boukili.

“Aucun contact”

Du côté des syndicats présents sur le site Audi, on nous confirme que les sous-traitants sont oubliés dans les discussions avec la direction. “Nous n’avons aucune information, aucun progrès. Nous ne négocions pas pour les sous-traitants mais en fait, le conseil de l’entreprise se limite au cas d’Audi. Nous avons de bonnes relations avec les sous-traitants, mais nous ne pouvons pas changer la loi», explique Pascal Debrulle, représentant FGTB chez Audi Bruxelles. “Il y a des discussions mais en dehors des réunions”term-t-il.

Je suis indigné lorsque j’entends que les entrepreneurs laissent tomber leur personnel. Nous nous battons chaque jour pour nos collaborateurs. Nous sommes simplement liés par les politiques d’Audi. Nos collaborateurs sont nos premières préoccupations», a répondu un sous-traitant, qui a préféré rester anonyme, par rapport à ce qui se passe actuellement.

 
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