Dans les coulisses des bureaux de direction à Genève, les salariés poussés à faire des chiffres

Dans un contexte de pénurie de logements à Genève, les autorités sont souvent pointées du doigt. Mais que se passe-t-il en interne ? « Le Temps » a recueilli des témoignages inédits de salariés qui dévoilent les coulisses de leur travail et le fonctionnement de ces entreprises

Publié le 11 octobre 2024 à 21h49 / Modifié le 11 octobre 2024 à 21h50

Deux votations fédérales sur la loi sur le bail auront lieu le 24 novembre et la crise du logement fait rage dans toute la Suisse et à Genève en particulier
Temps a recueilli le témoignage de trois (ex)employés de différentes sociétés de gestion genevoises importantes
Pression des locataires, des propriétaires, coûts, attribution des appartements… Sonia*, Virginie* et Gaël* ont accepté de discuter

C’est une situation que de nombreux locataires à Genève ont déjà vécue. Début 2023, Emilie* met fin à son bail par anticipation, un mois et demi avant son départ. Il fournit, selon les besoins, les dossiers solvables des locataires potentiels. Elle reçoit rapidement une lettre de sa direction l’informant qu’un nouveau contrat avait été signé et la libérant de ses obligations. Oui mais : seulement s’il paie des frais de dossier de résiliation anticipée, de 150 francs.

Une facture qui surprend Emilie : l’article 264 du Code des Obligations ne mentionne pas d’indemnité à verser. Et un arrêt du Tribunal fédéral de 2015 l’a confirmé.