Le Liban appelle l’ONU à un « cessez-le-feu immédiat » entre Israël et le Hezbollah

(Beyrouth) Le gouvernement libanais a appelé vendredi l’ONU à arrêter “immédiatement” les tirs entre Israël et le Hezbollah, au lendemain des frappes israéliennes sur Beyrouth, les plus meurtrières en trois semaines de guerre entre l’armée israélienne et le mouvement pro-iranien.


Publié à 6h44

Mis à jour à 7h48

Lisa GOLDEN avec Marc JOURDIER à Jérusalem

Agence France-Presse

Ce que vous devez savoir

  • Le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé l’ONU à adopter une résolution pour un « cessez-le-feu total et immédiat ».
  • La cible des frappes aériennes israéliennes menées jeudi sur Beyrouth était le chef de l’appareil de sécurité du Hezbollah, Wafic Safa ;
  • Les frappes ont fait 22 morts et 117 blessés, selon le ministère de la Santé ;
  • C’est la troisième fois que l’armée israélienne cible directement la capitale Beyrouth ;
  • Le Liban a dénoncé de nouveaux tirs israéliens sur une position des Casques bleus dans le sud du pays ;
  • L’armée israélienne a affirmé avoir tiré jeudi “à côté” du quartier général de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), insistant sur le fait qu’elle avait averti son personnel de se protéger ;
  • Les tirs israéliens contre les Casques bleus constituent « une violation du droit international humanitaire », a fustigé vendredi le chef de l’ONU, Antonio Guterres ;
  • L’armée israélienne encercle Jabalia, au nord de la bande de Gaza, depuis dimanche, bombardant la zone.
  • La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas contre Israël qui a entraîné la mort de 1 206 personnes ;
  • Au moins 42 065 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, lors de l’offensive israélienne à Gaza.

Ces frappes, qui ont fait 22 morts et 117 blessés, selon le ministère de la Santé, interviennent alors qu’Israël s’apprête à partir vendredi soir pour célébrer la fête de Yom Kippour, la plus importante du calendrier juif, tout en étant en guerre sur de multiples fronts. pour la première fois depuis des décennies.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé l’ONU à adopter une résolution pour un « cessez-le-feu total et immédiat ».

Invoquant « l’accord » du Hezbollah, il s’est engagé « à appliquer pleinement la résolution 1701 », qui prévoit que seules les forces de l’ONU et l’armée libanaise soient déployées au sud du Liban, où le mouvement islamiste a ouvert depuis un an un front contre Israël en soutien à son allié le Hamas.

Le raid de jeudi a visé “le chef de l’appareil de sécurité du Hezbollah, Wafic Safa”, a indiqué à l’AFP une Source proche de ce groupe pro-iranien, sans plus d’informations sur son sort.

Dans la matinée, les habitants de Basta, l’un des deux quartiers touchés par les frappes, ont constaté les dégâts, certains en larmes.

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PHOTO HASSAN AMMAR, PRESSE ASSOCIÉE

Un habitant du bâtiment endommagé par la frappe aérienne israélienne revient récupérer les affaires de sa famille à Beyrouth

«Beaucoup de familles vivent ici», s’indigne Bilal Othman, au milieu des tas de béton et de fer torsadé, creusés par les excavateurs.

C’est la troisième fois que l’armée israélienne cible directement la capitale, Israël concentrant ses frappes sur la banlieue sud, fief du Hezbollah, depuis le 23 septembre.

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PHOTO LOUISA GOULIAMAKI, REUTERS

Une femme inspecte un ventilateur dans une maison endommagée à Beyrouth.

Selon la Source proche du Hezbollah, Israël « est passé à une nouvelle étape, en ciblant les dirigeants politiques » du mouvement.

Les États-Unis soutiennent les efforts du Liban pour « s’affirmer » contre le Hezbollah, qui y jouit d’une influence politique considérable, a déclaré vendredi le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé le Liban à se « libérer », sous peine de subir le même sort que Gaza, où son armée poursuit une guerre dévastatrice déclenchée par l’attaque du Hamas sur son sol le 7 octobre 2023.

Nouveaux tirs israéliens sur les casques bleus

Le Liban a dénoncé vendredi de nouveaux tirs israéliens sur une position de maintien de la paix dans le sud du Liban, au lendemain d’un tollé diplomatique après que des tirs similaires ont blessé deux Indonésiens.

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AGENCE PHOTO FRANCE-PRESSE

Des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent à Marjeyoun, dans le sud du Liban.

Les tirs israéliens contre les casques bleus constituent « une violation du droit international humanitaire », a fustigé vendredi le chef de l’ONU, Antonio Guterres.

L’armée israélienne, qui mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres contre le Hezbollah dans la région, a affirmé avoir tiré jeudi “à côté” du quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) après avoir prévenu l’état-major. .

Depuis octobre 2023, plus de 2 100 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 1 200 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. L’ONU a recensé 600 000 personnes déplacées au Liban.

Malgré les coups portés à ses dirigeants, le Hezbollah affirme continuer à résister à Israël. Vendredi, il a annoncé une attaque de drone « sur une base aérienne à Haïfa », dans le nord d’Israël.

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PHOTO JACK GUEZ, AGENCE FRANCE-PRESSE

Les restes de projectiles interceptés par les systèmes de défense aérienne israéliens tombent dans la mer Méditerranée dans la baie de Haïfa, au nord d’Israël, le 10 octobre 2024.

Un ouvrier agricole thaïlandais a été tué dans la région par un missile antichar, ont indiqué les services d’urgence, l’armée faisant état de deux civils blessés.

Dans ce contexte, les Etats-Unis ont affirmé vendredi qu’ils espéraient toujours empêcher « un conflit plus large », au moment où Israël prépare, selon son ministre de la Défense, Yoav Gallant, une réponse « meurtrière, précise et surprenante » aux attaque. de missiles iraniens du 1est octobre

L’Iran a réaffirmé vendredi qu’il était prêt à “défendre sa souveraineté” contre Israël, qu’il affirme avoir frappé pour venger les assassinats à Téhéran du chef du Hamas, ainsi que ceux du chef du Hezbollah libanais et d’un général des Gardes. de la révolution iranienne lors d’une frappe israélienne près de Beyrouth.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a appelé la communauté internationale à cesser de livrer des armes à Israël, afin de ne pas « contribuer à […] à l’escalade de la violence » dans la région.

Gaza « comme au Japon il y a 80 ans »

Israël a concentré ses forces sur le front libanais, après un an de tirs incessants du Hezbollah qui ont provoqué le déplacement de 60 000 habitants du nord d’Israël.

Mais invoquant une tentative du Hamas de reconstituer ses capacités dans le nord de la bande de Gaza, il y encercle Jabalia depuis dimanche, bombardant le secteur.

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PHOTO OMAR AL-QATTAA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Une famille palestinienne arrive dans la ville de Gaza après avoir évacué ses maisons dans la région de Jabalia, le 6 octobre 2024.

Selon la Défense civile de Gaza, au moins 140 personnes y sont mortes depuis le début de l’opération, et au moins 400 000 personnes sont coincées dans la zone, selon l’ONU. Washington a exprimé son inquiétude à son allié israélien quant au fait que celui-ci soit privé d’aide humanitaire.

La situation dans le territoire palestinien assiégé est similaire à celle du Japon, dévasté par les bombes à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a déclaré vendredi le coprésident de Nihon Hidankyo, l’organisation des survivants de Nagasaki et Hiroshima. Lauréat du prix Nobel de la paix.

“C’est comme le Japon d’il y a 80 ans”, a déclaré Toshiyuki Mimaki.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas qui a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages. morts ou tués en captivité à Gaza.

Au moins 42 126 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, lors de l’offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU. La quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont également été déplacés.

 
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