La Cour suprême ordonne la levée de la suspension de X au Brésil

La Cour suprême ordonne la levée de la suspension de X au Brésil
La Cour suprême ordonne la levée de la suspension de X au Brésil

La Cour suprême ordonne la levée de la suspension de X

Les 22 millions d’utilisateurs de X (anciennement Twitter) au Brésil pourront désormais se connecter à la plateforme, après que la suspension a été levée mardi par un juge de la Cour suprême.

Publié aujourd’hui à 23h00 Mis à jour il y a 29 minutes

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Les Brésiliens pourront à nouveau utiliser le réseau social

« J’ordonne la levée de la suspension et j’autorise la reprise immédiate des activités du régulateur des télécommunications, Anatel, pour rétablir l’accès à la plateforme utilisée par 22 millions de Brésiliens.

Alexandre de Moraes a autorisé la réactivation de la plateforme d’Elon Musk dans le plus grand pays d’Amérique latine, estimant que toutes les conditions légales étaient remplies.

Parmi celles-ci, le paiement d’amendes d’un montant total de 28,6 millions de reais (environ 4,8 millions d’euros) et la suppression de comptes soupçonnés de diffuser de fausses informations. L’ancien Twitter a également dû nommer un nouveau représentant légal au Brésil.

Désinformation

Elon Musk a annoncé le 17 août la fermeture des bureaux brésiliens de X, tout en gardant la plateforme en service. Le juge Moraes a suspendu le réseau le 30 août, estimant que X avait ignoré les ordres de blocage de comptes soupçonnés de désinformation, liés pour la plupart à l’extrême droite brésilienne, et appartenant à des blogueurs, des entrepreneurs, des journalistes ou d’anciens parlementaires. Les utilisateurs brésiliens ont cependant de nouveau eu accès à la plateforme le 18 septembre, grâce à une manœuvre technique qui a permis de contourner le blocage.

X a expliqué que cette restauration de son service était un effet « involontaire » d’un changement de serveur. Mais le juge Moraes a réfuté cet argument et infligé de nouvelles amendes, estimant que le lendemain, la plateforme redevenait inaccessible au Brésil.

Depuis, X s’est montré disposé à répondre aux exigences de la Cour suprême, enterrant la hache de guerre après plusieurs mois de bras de fer entre Elon Musk et le juge Moraes.

“Censurer”

Le milliardaire avait accusé à plusieurs reprises le magistrat de « censure », le qualifiant de « dictateur » et le comparant à Voldemort, le méchant de la saga Harry Potter. Le juge Moraes s’est longtemps montré inflexible, estimant que X constituait une menace pour la démocratie et favorisant la désinformation. Une vision partagée par le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Fin septembre, lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, ce dernier affirmait que l’État ne doit « pas se laisser intimider par des individus, des entreprises ou des plateformes numériques qui s’estiment au-dessus des lois ». Mais son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022) a continué de soutenir Elon Musk, criant à la « censure ».

Le Brésil est un pays ultra-connecté, avec plus d’un smartphone par habitant. Après la suspension, certains utilisateurs de X se sont tournés vers des concurrents, Threads ou Bluesky, mais ces plateformes n’ont pas réussi à s’imposer pleinement comme remplaçants naturels de l’ancien Twitter.

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AFP

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