Campement pro-palestinien à McGill | Alexandre Leduc met en garde le SPVM contre une « opération majeure de démantèlement »

(Québec) Le député de Québec Solidaire Alexandre Leduc met en garde le Service de police de la Ville de Montréal contre une « opération majeure » visant à démanteler le campement pro-palestinien installé sur le campus de l’Université McGill à Montréal.

Le député d’Hochelaga-Maisonneuve craint une répétition du démantèlement du camp Notre-Dame, survenu en 2020.

“J’ai été horrifié par la façon dont ça s’est terminé, par une intervention policière complètement disproportionnée, complètement sauvage, avec des hélicoptères, avec des chevaux, puis encerclant le camp à 5 heures du matin. C’était complètement hallucinant, c’était comme une quasi zone de guerre, là, c’était fou, et je ne veux absolument pas revoir ça”, a-t-il déclaré mercredi aux journalistes.

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Alexandre Leduc et Sol Zanetti

” J’espère [que les policiers] rappelez-vous ces leçons, et que ce n’est pas ce qui se prépare pour McGill. Je pense que les gens ont le droit de manifester, ils ont choisi de faire un camp”, a-t-il ajouté. Il dit avoir « confiance » que le SPVM a tiré des « leçons » de cet épisode qu’il juge honteux.

Créer un dialogue

M. Leduc estime qu’un « bon service de police avec une approche de police de proximité permettrait d’aller à la rencontre des gens » et de « créer un dialogue ».

«Les gens qui font ce camp en sont bien conscients, j’imagine que ce ne sera pas éternel, mais, après ça, j’espère qu’ils ne préparent pas une grande opération», a déclaré M. Leduc.

Il estime que le gouvernement Legault, qui a déjà qualifié le campement pro-palestinien d’« illégal » et qui joue à « être le juge au lieu du juge », devrait plutôt « arrêter le fonctionnement du bureau ». [du Québec] à Tel Aviv » pour envoyer un signal d’apaisement aux manifestants.

Déry derrière McGill

La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a de son côté réitéré son soutien à McGill, qui a « pris la bonne décision » en demandant l’intervention des forces policières pour démanteler le campement pro-palestinien. « La politique interne de l’établissement n’a pas été respectée, c’est donc un camp non autorisé. Maintenant que la police est informée de tout cela, nous allons suivre la situation de très près. »

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Pascale Déry

La veille, elle était allée plus loin en qualifiant le camp d’« illégal ». « La liberté d’expression est un droit fondamental. Tout le monde soutient cela. Personne ne vous dira le contraire. Maintenant, nous parlons d’un camp qui est érigé sur des installations, sur une propriété privée”, a-t-elle déclaré.

De son côté, la libérale Jennifer Maccarone a affirmé qu’elle était “passée à côté” du campement pro-palestinien et qu’elle “n’a rien vu de mes propres yeux qui soit un manque de respect ou de violence”.

« Mais je comprends aussi le point de vue de McGill qui veut protéger les droits de tous les étudiants qui fréquentent l’université. […]… Chaque manifestation doit se faire dans le calme, dans le respect de chacun. Si les choses deviennent incontrôlables et qu’il y a des commentaires, de la haine puis des intimidations, nous devons agir », a-t-elle déclaré.

C’est aux tribunaux de trancher, dit St-Pierre Plamondon

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon estime que ce n’est pas aux élus, mais aux tribunaux de décider s’il est légal ou non pour des manifestants d’établir un camp devant l’Université McGill.

« Je pense que c’est à la justice de se prononcer sur une question assez classique. Tout le monde reconnaît la liberté d’expression, la liberté de s’associer, de se rassembler, mais cette liberté d’expression implique-t-elle aussi le droit d’établir un camp, d’occuper des lieux en violation des règles universitaires ? A priori, je ne le pense pas, mais c’est à un tribunal de décider, c’est à un juge de décider”, a-t-il déclaré.

Depuis samedi, une centaine d’étudiants campent sur l’enceinte de l’université, exigeant que l’administration coupe tous les liens – financiers et professionnels – avec Israël.

Avec Léa Carrier, La presse

 
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