Tramway : « aucun problème » avec l’appel d’offres, selon Legault

Tramway : « aucun problème » avec l’appel d’offres, selon Legault
Tramway : « aucun problème » avec l’appel d’offres, selon Legault

Au lendemain de sa libération sur la possibilité de revenir sur un appel d’offres concernant le contrat conclu avec Alstom sur le matériel roulant tramway, le premier ministre du Québec n’anticipe désormais « aucun problème avec le contrat québécois ». »

C’est ce qu’a déclaré François Legault après avoir rencontré le grand patron de l’entreprise française Alstom lors de sa mission à Paris mercredi.

Nous verrons d’abord ce que donnent les résultats d’analyse des avocats, mais je n’anticipe aucun problème. Il n’y a pas de grand changement entre l’ancien projet et le nouveau projet, dit-il avec assurance.

Mardi, le Premier ministre avait laissé entendre, avant sa rencontre avec Alstom, qu’il était possible que le gouvernement revienne sur un appel d’offres en raison du nouveau projet proposé par la Caisse de dépôt et placement.

À la question de savoir pourquoi le premier ministre ne sait toujours pas si le gouvernement devrait recommencer à lancer des appels d’offres pour le matériel roulant près de quatre mois après le dépôt de l’analyse de la Caisse, il répond : Je ne suis pas avocat, je suis comptable et les avocats peuvent parfois prendre beaucoup de temps.

Nouvelle version

L’entreprise française Alstom avait obtenu le contrat avant que le gouvernement ne confie à CDPQ Infra l’étude du projet de tramway. Ce contrat prévoyait la construction de 34 rames pour un montant de 569 millions de dollars.

The Alstom factory in La Pocatière. (Archive photo)

Photo : Radio-Canada / Michel-Félix Tremblay

La Caisse propose désormais des trains plus courts que le projet initial : 35 mètres au lieu de 45 mètres. Les concurrents d’Alstom, allemands et chinois, auraient pu présenter des offres si ces nouvelles conditions avaient été connues à l’époque.

L’entreprise allemande Siemens proposait notamment une technologie hybride. Cette dernière a permis de supprimer les fils électriques sur certaines portions du tracé. Les batteries auraient alors pris le relais pour faire avancer le tramway. Cette option a été rejetée par le gouvernement qui souhaitait une technologie éprouvée.

Il s’agit pourtant de la technologie privilégiée par CDPQ Infra.

Un projet ralenti par Québec, selon l’opposition

Québec Solidaire considère qu’il est anormal que le gouvernement caquiste ne sache toujours pas s’il est nécessaire de reprendre l’appel d’offres pour le matériel roulant du tramway, près d’un an après l’arrêt du projet.

Le ministre sait-il ce qu’il fait ou est-ce qu’il ralentit le projet pour la cinquième fois ?

Une citation de Étienne Grandmont, solidarity deputy in Taschereau

Selon Étienne Grandmont, le premier ministre Legault fait preuve d’amateurisme dans la gestion des grands projets de transport collectif. C’est embarrassant de débarquer à Paris et de sortir ça de son chapeau. Le premier ministre nous cause un immense embarras. Nous avons l’air d’être une belle bande de pipi, dit-il.

Le Parti québécois accuse également le gouvernement Legault de vouloir nuire au tramway et d’utiliser le projet à des fins politiques.

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Le député péquiste Pascal Paradis. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Le Premier ministre, à Paris, commence à s’impliquer sur la question des appels d’offres. Ce n’est pas une bonne gestion, ce n’est pas une bonne planification. Utiliser ce projet comme levier politique partisan selon les intérêts de la CAQ, ce n’est pas ainsi qu’on gère un grand projet d’infrastructure, déplore le député de Jean-Talon, Pascal Paradis.

 
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