La machine Action Gatineau démarre

La machine électorale d’Action Gatineau est résolument en marche. Le parti qui a réussi à accroître sa présence à la table du conseil en élisant huit conseillers, mais qui a échappé à la mairie en 2021, entend saisir cette seconde chance offerte à son chef de devenir maire.

(Simon Séguin-Bertrand, LeDroit)

«Je vais tout donner, je ne vais pas me ménager», a déclaré Maude Marquis-Bissonnette, galvanisée par le soutien de ses troupes. […] Nous sommes un parti d’idées et de contenus et nous allons faire des propositions. Nous allons mener une campagne d’idées, mais je tiens quand même à vous dire que je ne me laisserai pas marcher sur les pieds. Ce n’est pas moi qui attaquerai mes adversaires, ce n’est pas mon style, ce n’est pas notre façon de faire, mais quand ça m’arrivera je vais réagir, de la même manière que je vais défendre Gatineau si je suis élu le 9 juin.

>>>>>>

Plus de 150 personnes se sont rassemblées dimanche pour le lancement de la campagne à l’hôtel de ville de la cheffe d’Action Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

S’il y a une leçon à tirer du départ surprise de l’ancienne mairesse Bélisle, selon Mme Marquis-Bissonnette, c’est que pour faire avancer les choses en politique, il faut une équipe. «C’est en équipe qu’Action Gatineau a obtenu des gains pour Gatineau au cours des dernières années», a-t-elle insisté, citant au passage la bataille pour contenir la hausse des prix des camps de jour, l’amélioration des investissements pour s’attaquer au problème des eaux jaunes, l’abolition des frais de retard dans les bibliothèques et un investissement accru dans le pavage.

Dialoguer pour reconstruire

Sans pointer directement du doigt l’ancien maire Bélisle, le chef d’Action Gatineau est d’avis que les relations entre Gatineau et les députés régionaux se sont refroidies au cours des dernières années. Il y a quelque chose à reconstruire car il y a trop de questions comme le sans-abrisme, le logement, les transports publics ou la crise climatique qui nécessitent une collaboration entre les différents niveaux, a-t-elle insisté.

«Il y a un dialogue à reconstruire avec nos députés de la région, il faut le dire», a déclaré Mme Marquis-Bissonnette. On peut accepter de ne pas être d’accord, mais il faut toujours avoir un dialogue constructif car en fin de compte, le rôle du maire est d’œuvrer pour son peuple. Nous avons assisté à quelques explosions dans les médias ces dernières années. Cela fait plusieurs semaines que je discute avec des élus d’autres niveaux de gouvernement et je pense qu’il y a un dialogue à reconstruire, c’est ce que je ressens.»

>>>>>>

L’ancien maire de Gatineau et fondateur d’Action Gatineau, Pedneaud-Jobin était présent pour offrir son soutien à celle qui lui a succédé à la tête du parti politique, Maude Marquis-Bissonnette. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

Mme Marquis-Bissonnette entend ne pas hésiter à discuter du tramway avec les élus provinciaux et fédéraux, mais aussi à « parler haut et fort » en faveur d’un site central pour le futur hôpital.

Elle estime également que c’est le devoir d’un maire de faire pression sur le gouvernement provincial pour que la population obtienne du Québec les services qu’elle mérite, notamment en matière de santé.

«On me parle de soins de santé sur le terrain», a souligné Mme Marquis-Bissonnette. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas être entendus sur des questions qui ont un impact sur la vie quotidienne des gens.»

Mandat de courte durée

Même s’il ne restera qu’un peu moins d’un an et demi à ce mandat lorsque Gatineau aura choisi son prochain maire le 9 juin, il y a lieu, selon Maude Marquis-Bissonnette, de prendre des engagements électoraux à court et à long terme. .

«Il faut être réaliste, on ne fera pas en 17 mois ce qu’on aurait pu faire en quatre ans», a déclaré le responsable d’Action Gatineau. Il faut résoudre les problèmes qui n’ont pas progressé assez vite ces dernières années, mais il faut aussi mettre en place les piliers des projets que nous souhaitons également développer pour l’avenir.»

L’itinérance sera clairement un dossier sur lequel Mme Marquis-Bissonnette souhaitera avancer rapidement si elle est élue le 9 juin prochain. Elle souhaite, dès son entrée en fonction, doter la Ville d’un plan d’action qui aura émergé du milieu.

« Les gens me parlent de la saleté près de Brasserie Creek », a-t-elle noté. Pour les résidents du camping, ce n’est pas sain. A court terme nous pouvons certainement augmenter le nettoyage sur le site. Mais cela nécessitera aussi des solutions plus structurantes que cela. Nous nous mettrons d’accord sur un consensus, déterminerons les projets prioritaires et identifierons ceux qui en seront responsables.

Des actions peuvent également être posées d’ici la fin du mandat en termes de diversification des revenus, estime Mme Marquis-Bissonnette. Le conseil municipal s’est déjà engagé à augmenter la taxe d’immatriculation pour contribuer au financement des services de la Société de transport de l’Outaouais (STO), a-t-elle rappelé. Elle espère également être la seule candidate à la mairie à continuer de faire campagne pour l’imposition de taxes de développement aux promoteurs immobiliers.

“Cela résoudrait de nombreux problèmes dans la ville, en particulier dans l’ouest où le développement est si rapide que les infrastructures ne suivent pas”, a-t-elle déclaré. Les redevances de développement, ou redevances de croissance, sont un moyen concret de garantir que les infrastructures arrivent en même temps que le développement.

Catherine Craig-St-Louis

La cheffe d’Action Gatineau a profité de son lancement de campagne pour confirmer la candidature de Catherine Craig-St-Louis au poste de conseillère du district du Carrefour-de-l’Hôpital, qui se retrouve orphelin depuis la démission de la conseillère Olive Kamanyana qui est candidat à la mairie de Gatineau. L’élection partielle dans cette circonscription aura lieu en même temps que l’élection du maire, le 9 juin.

>>>>>>

La candidate Catherine Craig-St-Louis a également lancé sa campagne comme candidate dans le district du Carrefour-de-l’Hôpital (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

L’accueil reçu par l’urbaniste bien connu de la Ville de Gatineau a donné un aperçu de l’enthousiasme que cette candidature a suscité au sein du parti. L’expertise de Mme Craig-St-Louis en matière de participation citoyenne, d’aménagement du territoire, d’habitation et de mobilité sera « des atouts autour de la table pour les citoyens du Carrefour-de-l’Hôpital, mais aussi de toute la ville », a insisté Mme. Marquis-Bissonnette.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Protection du caribou des forêts et des montagnes