victorieuses à Paris, les Lyonnaises se qualifient pour une onzième finale de Ligue des Champions

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Wendie Renard exulte après le deuxième but lyonnais inscrit par Melchie Dumornay. Au Parc des Princes, à Paris, le 28 avril 2024. FRANCK FIFE / AFP

Quand on tente d’inverser le cours de l’histoire, celui de la domination infatigable de marquée par huit sacres en Ligue des Champions, mieux vaut ne pas rater le début de match. Dimanche 28 avril, au Parc des Princes, les joueurs du PSG, battus 3-2 à l’aller, ont débuté cette demi-finale retour de Ligue des Champions avec un handicap supplémentaire.

Menées après trois minutes de jeu sur un but de Selma Bacha, elles ont réussi à égaliser avant la pause grâce à Tabitha Chawinga mais ont raté leur deuxième période, s’inclinant face à un deuxième but de l’Haïtienne Melchie Dumornay (2-1).

Malgré le soutien constant de son collectif Ultras Paris (CUP), principale force derrière un public de 30 000 spectateurs, le PSG n’a pas réussi à se qualifier pour une troisième finale européenne (2015 et 2017). « Il y a une déception. Le début de match ne nous aide pas, on se met tout de suite dans une situation difficile », a réagi l’entraîneur du PSG Jocelyn Prêcheur. L’OL disputera sa onzième finale le 25 mai à Bilbao (Espagne), face au FC Barcelone.

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Huit fois vainqueurs de la compétition, les joueurs de l’OL ne sont pas rassasiés. Dès le début du match, ils ont imposé une forte intensité à leurs rivaux. Suite à un corner à deux entre Selma Bacha et Melchie Dumornay, l’Haïtienne a donné le relais aux Lyonnais, qui ont saisi leur chance et trompé Constance Picaud d’une frappe soudaine au premier poteau (3e1-0).

L’internationale tricolore mérite son surnom de « Brutus » pour sa passion et sa hargne, elle qui court partout et n’hésite pas à chasser ses adversaires de son côté gauche. « Nous voulions continuer nos dernières minutes du match aller, nous voulions commencer fort et y arriver dès le début »s’est félicitée l’entraîneur lyonnais, Sonia Bompastor.

Plusieurs points de rupture

Une fois le contrecoup digéré, les Parisiennes entrent enfin dans ce grand rendez-vous, mais désormais avec deux buts de retard. Malgré quelques situations menaçantes et une meilleure maîtrise du ballon, les joueuses de Joselyn Prêcheur n’ont pas réussi à se créer de réelles occasions. Comme l’illustre ce centre de Sakina Karchaoui sur lequel intervient la défenseure de l’OL Vanessa Gilles à la demi-heure de jeu.

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Au contraire, ce sont les visiteurs qui obtiennent plusieurs balles de break. Un peu comme le PSG il y a huit jours, l’OL manque de précision, comme lorsque Dumornay négocie mal sa passe en retrait vers Daniëlle van de Donk au milieu de la surface (28e).e).

Ou du coup de chance suite à un contre mené à cent à l’heure par Delphine Cascarino, qui déposait Thiniba Samoura et dont le centre était dévié par Jade Le Guilly. Au prix d’un arrêt réflexe, Constance Picaud évite le deuxième but lyonnais (35ee).

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Tabitha Chawinga a marqué malgré l'élimination du PSG face à Lyon. Parc des Princes, Paris, 28 avril 2024.

Tabitha Chawinga a marqué malgré l’élimination du PSG face à Lyon. Parc des Princes, Paris, 28 avril 2024. FRANCK FIFE / AFP

Plutôt bon jusque-là, Melchie Dumornay réalise une mauvaise passe au milieu de terrain. Discrète d’entrée de jeu, Marie-Antoinette Katoto trouve Tabitha Chawinga intenable. L’attaquant du Malawi fixe Vanessa Gilles et frappe entre les jambes de la Canadienne. La gardienne chilienne Christiane Endler est impuissante sur l’égalisation parisienne (41e).e1-1).

Au lieu de profiter de la dynamique, le PSG a eu du mal à exister au retour des vestiaires. Au contraire, l’OL est passé tout près d’un deuxième but à plusieurs reprises. Leur maladresse et les bons arrêts de Constance Picaud ont sauvé les locales du pire. A chaque fois, Melchie Dumornay est omniprésente sur les occasions. Elle repart seule et heurte le gardien parisien (52ee), puis sa frappe puissante est stoppée à bout portant par Picaud, après une erreur défensive de Gaetino (65ee).

Tenant du titre à Barcelone

L’entraîneur du PSG, Jocelyn Prêcheur, a alors tout tenté en écartant l’un de ses cinq défenseurs, Le Guilly, pour faire entrer l’attaquante danoise, Amalie Vangsgaard (73e).e). Très active, l’attaquante lyonnaise Kadidiatou Diani est remplacée par Vicky Becho, à l’aise dans un rôle de super-remplacement que lui confie souvent sa coach Sonia Bompastor.

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Le sort de cette confrontation acharnée semble pouvoir basculer d’un côté ou de l’autre. Paris n’a besoin que d’un but pour revenir à égalité. En fin de compte, c’est la force de l’habitude qui l’emporte.

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Excellente mais imprécise, la Lyonnaise Melchie Dumornay parvient finalement à se montrer décisive. Le centre de la nouvelle entrante, Vicky Becho, est intelligemment sauvé par Majri pour l’Haïtienne qui ne tremble pas en marquant le deuxième but du plat du pied (81e).e2-1). « Melchie est un joueur de classe mondialeanalyse Bompastor. Elle a un énorme talent. Elle fait beaucoup de bien à une équipe. »

Dernier sursaut du PSG pour espérer un retour express. L’élan de Sakina Karchaoui est interrompu à la dernière minute par un retour tonitruant de Selma Bacha (88e).e), qui peut, deux minutes plus tard, profiter d’un repos bien mérité, remplacé par Perle Morroni.

Les Parisiennes disputent toujours deux compétitions : la Coupe de et la Division 1, qui se joue selon le nouveau format des barrages. « On va se concentrer sur cette finale de Coupe contre Fleury [le 4 mai], espère Prêcheur. EJ’espère que nous aurons l’occasion de retrouver l’Olympique Lyonnais en finale des barrages [le 17 mai si les deux clubs se qualifient]. »

Au Pays Basque, dans un mois, les Lyonnaises espèrent reconquérir leur couronne européenne à Barcelone, tenante du titre et dont l’épine dorsale est championne du monde avec l’Espagne. « Ce sont deux grandes équipes, deux grands clubs» raconte l’entraîneur rhodanien. Nous avons encore le temps de préparer Barcelone. J’espère que ce sera une grande finale pour le développement de notre football. » Un sacré défi pour le « Real Madrid » du football féminin.

Anthony Hernández

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