Malgré l’expiration ce vendredi du deuxième ultimatum lancé par le président de l’université de Columbia aux militants pro-palestiniens qui avaient installé des tentes sur le site, rien n’a été fait, et le campement est resté en place. Alors que les étudiants juifs de cette université et tous ceux du pays repris par les manifestants pro-palestiniens craignent de plus en plus pour leur sécurité, les universités israéliennes se disent engagées à faciliter l’admission des étudiants et professeurs qui souhaiteraient terminer leurs études en Israël. Dans une déclaration inhabituelle, les directeurs des universités de recherche en Israël se disent « très préoccupés par les manifestations de violence grave, d’antisémitisme et d’hostilité envers Israël qui déferlent sur les campus de nombreuses universités américaines avec le soutien d’organisations palestiniennes, et en certaines organisations terroristes.
« Il ne fait aucun doute que les directeurs des universités américaines s’efforcent de lutter contre ce phénomène, mais cette lutte peut nécessiter des outils qui vont au-delà des moyens dont disposent les administrations. Dans ce contexte, nous nous engageons à aider les scientifiques et étudiants juifs et israéliens qui souhaitent être admis dans les universités en Israël, afin d’y trouver un foyer universitaire sûr.
L’Israélien Shai Davidai, professeur assistant à Columbia qui s’est vu refuser l’entrée à l’université ces derniers jours, s’en est pris au maire de New York, l’accusant de ne pas en faire assez contre l’organisation pro-palestinienne à l’origine de l’installation des tentes sur le campus. La mairie n’a pas tardé à répondre au professeur sur le réseau social, soulignant qu’Eric Adams avait dénoncé les manifestations sur le campus dès le 10 octobre.
Le chef adjoint de la police de New York a également réagi aux accusations de Shai Davidai. « La police de New York s’oppose à la haine, au racisme, au harcèlement et à la violence sous toutes ses formes. Mais nous respectons également la loi. Les campus sont des lieux privés où la police de New York ne peut prendre aucune mesure coercitive sans l’autorisation de l’université”, a-t-il écrit sur X.
Plusieurs arrestations ont eu lieu mercredi soir à l’université d’Austin, au Texas, où se déroulent également de grandes manifestations pro-palestiniennes. Selon la police, plus de la moitié des personnes arrêtées ne sont pas affiliées à l’institution, ce qui renforce les allégations selon lesquelles ces rassemblements seraient orchestrés par des organisations extérieures aux universités. Des centaines d’arrestations ont également eu lieu dans une université du Connecticut et dans des centres universitaires d’Atlanta et de Boston. Quant à la California State Humboldt Polytechnic University, elle négocie depuis lundi avec des étudiants qui ont décidé de se barricader dans le bâtiment en soutien à Gaza.
