cinq personnes en réanimation, 600 bocaux recherchés – Mon Blog

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CHU de Tours, le 26 décembre 2020 (Guillaume SOUVANT)

Une enquête a été ouverte après que cinq personnes ayant consommé du pesto à l'ail des ours en conserve ont été hospitalisées en réanimation à Tours, les autorités soupçonnant les bocaux d'en être la Source et cherchant à retracer les 600 bocaux vendus.

Lors d'une conférence de presse au CHRU de Tours, le préfet d'Indre-et-Loire, Patrice Latron, a indiqué que “deux couples (s'étaient) présentés aux urgences samedi”, suivis d'une cinquième personne dimanche après avoir participé au même “repas d'anniversaire”.

Les patients, tous majeurs, « sont actuellement en réanimation, conscients, intubés, ventilés » au CHU de Tours, a précisé M. Latron.

Aucun détail supplémentaire n'a été donné sur l'état de santé et l'identité des patients.

« Sur la base d'indices concordants », les autorités sanitaires suspectent des cas de botulisme liés à l'ingestion d'« un produit appelé Ô p'tits Oignons, qui est un pesto d'ail des ours, produit en Touraine », selon le préfet.

Ce produit artisanal est « fortement suspecté d'être à l'origine de cette contamination », qui peut être mortelle, a-t-il souligné.

La priorité est désormais de « valider scientifiquement l’hypothèse du botulisme puis de leur fournir le meilleur traitement possible » ainsi que de prendre « des mesures de prévention pour éviter que d’autres personnes ne consomment le produit suspect ».

– Rappel de 600 pots –

Au total, « nous recherchons 600 bocaux » dans toute la France, a estimé le préfet.

Elles ont été vendues sur quatre foires entre fin mars et début septembre en Indre-et-Loire.

« La période d'incubation de cette toxine est comprise entre 4 heures et 8 jours », a-t-il rappelé, voulant « rassurer les personnes qui ont consommé ce produit il y a plusieurs semaines » et appelant ceux qui ont acheté les conserves à « les jeter, les détruire ».

En savoir plus

Si les points de vente sont situés au sein d'une même région, l'alerte a été donnée “immédiatement au niveau national avec un relais au niveau des ministères de la Santé et de l'Agriculture”, selon le directeur de la santé publique de l'Agence régionale de santé (ARS) du Centre-Val de Loire, Jean-Christophe Comboroure, lors de cette même conférence de presse.

Une équipe d'enquêteurs « traque actuellement tous les clients et les contacte », a rapporté la directrice départementale de la protection des populations (DDPP) d'Indre-et-Loire, Carine Bar.

Selon M. Latron, une « enquête alimentaire » a été « immédiatement lancée » entre l'ARS du Centre-Val de Loire et les services de la DDPP.

Elle est assortie d'une enquête judiciaire, a-t-il confirmé.

Cette “enquête criminelle”, confiée à la direction interdépartementale de la police nationale et à la DDPP, retient “pour l'instant” l'infraction de “blessures involontaires par personne morale suivies d'une incapacité supérieure à trois mois”, a indiqué à l'AFP la procureure de la République de Tours, Catherine Sorita-Minard.

Aucune personne n'a été placée en garde à vue, a-t-elle précisé, ajoutant que « les analyses se poursuivent » en vue de confirmer ou d'infirmer les soupçons de botulisme.

Les résultats des analyses, réalisées par le Centre national de référence de l'Institut Pasteur, «seront disponibles dans environ 24 heures», a précisé Pierre Buffet, directeur médical de l'institut, sur la radio RTL.

– « Sincèrement désolé » –

Sur sa page Facebook, le producteur des conserves en question s'est dit « sincèrement désolé » de cette situation.

Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10 % des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe notamment dans les aliments mal conservés en raison d'une stérilisation insuffisante.

Elle provoque des troubles oculaires (vision double), des difficultés à avaler et, dans les formes avancées, une paralysie des muscles, notamment respiratoires, pouvant entraîner la mort.

En septembre 2023, 16 clients, dont une femme décédée, ont été identifiés comme « cas suspects de botulisme » après avoir consommé des sardines en conserve artisanales dans un restaurant touristique du centre de Bordeaux.

En France, le botulisme est rare : l'incidence moyenne s'est stabilisée depuis 1980 autour de 20 à 30 foyers par an, impliquant le plus souvent un à trois patients chacun.

tous/mb/hj

 
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