Des insuffisances, mais pas de défauts majeurs. Les résultats de l’audit sur la neutralité de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), présentés lundi 22 avril aux Nations Unies, constatent l’existence d’un “cadre solide”, tout en appelant au renforcement de certains mécanismes. Ces constatations devraient offrir un répit à l’agence, en ébullition depuis qu’Israël a accusé, en janvier, douze de ses employés à Gaza d’avoir participé à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, sans apporter de preuves. Ces allégations ont conduit plusieurs grands pays donateurs, dont les États-Unis, à suspendre leur financement.
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« Nous avons reconnu que l’UNRWA dispose de plus de mécanismes pour garantir sa neutralité que les autres agences des Nations Unies et qu’elle a un rôle vital pour des millions de personnes.a déclaré lundi Catherine Colonna, l’ancienne cheffe de la diplomatie française, mandatée par l’ONU pour diriger l’audit.. Il faut donc aider cette agence à remplir sa mission, notamment en procédant aux réformes lorsqu’elles sont nécessaires.. » Le rapport juge l’organisation, créée en 1949« irremplaçable et indispensable » aux Palestiniens. L’ancien ministre « a vivement encouragé la communauté internationale à se tenir aux côtés de l’agence afin qu’elle puisse mener à bien sa mission et relever les défis qui se présentent ».
Parmi les cinquante recommandations ” pratique “, le rapport suggère de renforcer la structure de gouvernance de l’UNRWA, de rendre ses dirigeants responsables des actions de leurs équipes et d’embaucher davantage de cadres féminins ou internationaux sur le terrain. Les principales lacunes constatées concernent l’expression des salariés de l’UNRWA sur les réseaux sociaux, la « contenu problématique » les manuels scolaires des pays d’accueil où l’agence opère (Syrie, Liban, Jordanie, territoires palestiniens) et la politisation des syndicats d’employés de l’UNRWA. L’audit appelle à des améliorations dans ces domaines, ainsi qu’à davantage d’inspections des structures de l’UNRWA pour empêcher toute utilisation abusive par des groupes armés – Hamas ou Jihad islamique, à Gaza.
Renforcer le profilage des candidats
« Le secrétaire général a accepté toutes ces recommandations, a confirmé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. Ce rapport présente également une feuille de route pour les parties prenantes, qui comprennent les États membres, les pays hôtes et le personnel, pour aller de l’avant. » Le rapport note que la crise de financement à laquelle est confronté l’UNRWA pourrait expliquer en partie pourquoi les mécanismes de neutralité n’ont pas été pleinement mis en œuvre. Et malgré le coût de cet audit, qui s’élève à 600 000 dollars (plus de 560 000 euros) et a été financé par l’organisme, le commissaire général de l’agence, Philippe Lazzarini, a immédiatement confirmé que ces recommandations seraient mises en œuvre.
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