Le ministre démissionnaire de l'Economie est interrogé par la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Dernière audition en commission des Finances de l'Assemblée nationale pour le ministre démissionnaire de l'Economie, Bruno Le Maire. Et devant les parlementaires, qui ne l'ont pas épargné lors de ses précédentes apparitions, il semblait nostalgique, lundi 9 septembre.
« Je ne vous cache pas mon émotion, car ce sera ma dernière audition à la commission des finances après 35 auditions. Je vous redis mon bonheur et ma fierté », a expliqué le ministre démissionnaire.
Il a adressé un mot au député LFI et président de la commission des Finances, Eric Coquerel : « A vous, Monsieur le Président, et à tous les parlementaires, je suis reconnaissant de la qualité des débats. Eric Coquerel n'est pas Bruno Le Maire et Bruno Le Maire n'est pas Eric Coquerel et c'est très bien : c'est la démocratie. »
« Une question de choix politiques »
Il a souhaité « bonne chance » au gouvernement Barnier : le locataire de Bercy remettra les clés avec un déficit en plein essor, à 5,6% en 2024.
Mais il reste optimiste : Bruno Le Maire a jugé que la France pourrait tenir son objectif d'un déficit public de 5,1% du PIB en 2024 et de 3% en 2027, alors que la trajectoire budgétaire est menacée de dérapage.
« Nous pouvons et nous devons maintenir notre déficit de 5,1% en 2024, et c'est tout à fait à notre portée », a-t-il assuré, malgré des recettes fiscales qui « pourraient être inférieures aux prévisions » cette année. « Nous pouvons et nous devons maintenir nos 3% en 2027. Ce n'est qu'une question de choix politiques », a ajouté le ministre.
