Le pari électoral d’Emmanuel Macron

Par Yves Thréard

Publié
hier à 19h39,

Mise à jour hier à 19h39

Yves Thréard, directeur éditorial adjoint.
Le Figaro.

L’EDITORIAL DU FIGARO – UN “loi de mort”comme le décrivent de nombreux médecins, sera donc adoptée, alors que l’urgence exigerait plutôt d’agir en faveur de la vieillesse.

Comme beaucoup de présidents sous le Ve République, Emmanuel Macron souhaitait voir son nom associé à une soi-disant « grande réforme de la société ». Pour autant, l’histoire retiendra-t-elle « sa » loi sur l’aide médicale à mourir comme une décision politiquement courageuse ? Contrairement à François Mitterrand avec l’abolition de la peine de mort en 1981, la prise de risque a été faible dès le départ. Son initiative va en effet dans le sens d’une forte majorité de l’opinion publique. Autre circonstance « atténuante » : le vote de l’Assemblée nationale tombe à point nommé !

Alors que les élections européennes du 9 juin s’annoncent mal pour le camp présidentiel, l’Élysée fait le pari que l’adoption de ce texte peu avant le vote pourrait lui donner un peu de couleur. D’autant que le parti LR est divisé sur ce sujet.

Prononcé à maintes reprises par les promoteurs de cette réforme, le mot « fraternité » n’a jamais semblé aussi déplacé !

Aux petits calculs politiques, qui paraissent évidents, s’ajoute une méthode de travail très discutable. L’avis d’un grand nombre de soignants, en première ligne face à…

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