les chantiers sont-ils un danger pour les cyclistes ? – .

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Les chantiers sont-ils un danger pour les cyclistes ?

Publié aujourd’hui à 16h55

Le grave accident subi récemment par un cycliste en vélo électrique, devant le siège de la banque Pictet à Acacias, s’est produit non loin d’un chantier de construction. En amont, des déviations de la piste cyclable avaient été mises en place.

L’événement a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux : des commentaires remettaient en cause la signalétique des travaux en cours.

Des cyclistes négligés ?

Interrogé, le coordinateur d’actif-trafiC, Thibault Schneeberger, estime que les deux-roues et les piétons sont “les parents pauvres” de la signalisation sur les chantiers : “Nous les considérons comme des quantités négligeables, comme la sellette d’attelage.”

Actif-trafiC tente néanmoins de faire passer le message auprès des autorités. Évidemment sans succès. « Le problème réside dans le fait que les projets sont temporaires et durent souvent moins d’une semaine. Le temps qu’ils se fassent entendre, ils ont déjà disparu. Il faudrait qu’un responsable, lui-même cycliste, emprunte l’itinéraire pour prendre conscience du danger. Pour Thibault Schneeberger, il faut ralentir la vitesse autour des travaux et augmenter les marquages ​​au sol.

En 2019, une motion socialiste a été acceptée par le Grand Conseil pour améliorer la sécurité des cyclistes et des piétons lors des changements de circulation. Elle appelle à « renforcer les mesures de protection des piétons et des cyclistes lors des chantiers qui empiètent sur les trottoirs et les aménagements cyclables ». Mais a-t-il été appliqué ?

Travail accru

Du côté du ministère de la Santé et de la Mobilité, on signale que les chantiers ayant un impact sur les déplacements se multiplient fortement depuis plusieurs années. De 3 300 en 2015, ils sont passés à 5 600 l’année dernière.

«Cette croissance importante implique une forte pression sur l’organisation des infrastructures et la répartition des voiries lors des travaux», note Cédric Alber, directeur de la communication. Il constate que, dans la majorité des cas, la signalisation routière relève de la responsabilité de l’Office cantonal des transports (OTC).

Les entreprises qui souhaitent réaliser des travaux sur la voie publique doivent adresser leur demande à l’OTC, en indiquant « les emprises sur les voies de circulation, la durée et les impacts sur les différents modes de déplacement ». L’office émet ensuite une directive qui décrit les mesures à prendre pour gérer les flux de mobilité. Il procéderait à des contrôles réguliers, selon le département.

Depuis l’adoption de la motion en 2019, une réorganisation a eu lieu au sein de l’OCT, affirme Cédric Alber. Il a permis d’harmoniser et d’améliorer les pratiques, à savoir la manière dont un site doit être balisé, balisé et signalé.

La gestion des flux serait aujourd’hui mieux prise en compte, assure le département. Un travail de sensibilisation est également mené auprès des entreprises. N’importe qui peut signaler des situations dangereuses sur le chantier de GE-Transports pour permettre aux inspecteurs de chantier d’intervenir.

Protéger les plus vulnérables

La présidente de l’Association Transport et Environnement (ATE), Caroline Marti, n’a pas le sentiment « qu’une amélioration très nette se soit produite depuis l’adoption de la motion ». Tout comme Active-trafiC, elle estime que les cyclistes sont pré-terminés en cas de travaux. “Pour limiter les blocages de voies de circulation et les embouteillages, les aménagements cyclables sont parfois totalement supprimés.”

Elle réclame plus de sécurité pour les modes de transports doux. Souvent les chantiers empiètent directement sur les espaces qui leur sont réservés. « Dans certains cas, il vaut mieux choisir de fermer la voie de circulation ou de la supprimer pendant la période des travaux. Et si un itinéraire alternatif est proposé pour les vélos, il doit être efficient et efficace.»

Responsabilité de l’État

En cas d’accident, il est très difficile d’attaquer l’Etat, selon M.e Maëlle Roulet, avocate spécialisée en droit de la route, membre des Avocats de la Route. « Cela fait longtemps que le Tribunal fédéral (TF) n’a pas jugé qu’en plus de se fier aux panneaux de signalisation, le conducteur devait être prudent. Il doit adapter sa vitesse et se rendre compte que l’endroit est dangereux.

Les principes de prudence et de précaution sont inscrits dans la loi sur la circulation routière, rappelle l’avocat. Lorsqu’un chantier est ouvert, une signalisation doit également être installée par mesure de sécurité : « Pour obtenir réparation des dommages en cas d’accident, il faudrait démontrer que l’État a commis un acte illégal, qu’il a mal installé les signalisation et qu’il existe un lien de causalité entre la faute de l’État et l’accident. Ce qui reste difficile à prouver.

Maëlle Roulet estime que l’État doit être tenu responsable lorsque l’erreur de signalisation est grave et méconnaissable par un conducteur prudent.

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