Avec les labyrinthes végétaux, l’escape game est dans le pré

Avec les labyrinthes végétaux, l’escape game est dans le pré
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L’étendue verte s’étend jusqu’au bord d’une barrière d’arbres. A l’intérieur, le bruissement des feuilles accompagne l’explorateur, prêt à se perdre dans le labyrinthe végétal. Au petit matin, l’air est déjà chargé de chaleur, les cigales chantent. Casquette vissée sur la tête, sac à dos rempli d’une bouteille fraîche, Magali est venue dès l’ouverture, impatiente de se perdre dans ce champ de maïs de 2,5 hectares transformé en labyrinthe géant.

L’assistante sociale connaît bien les lieux, pour y être déjà allée avec ses deux enfants et son mari. Mais son enthousiasme reste intact. « J’adore ! J’ai suivi l’avancée du tournage puis l’élaboration du labyrinthe sur les réseaux sociaux. Cette année, c’est sur le thème des insectes. »dit-elle, avant de plonger dans le labyrinthe dense et opaque avec Naël, un petit garçon dont elle a la garde. « On prend à droite ou à gauche ? On va essayer comme ça, il n’est pas possible d’être déjà perdu… »

Depuis trois ans, de fin juin à fin octobre, Karine et Nicolas Tonnaire transforment une parcelle de leur ferme de vingt hectares en mini-parc de loisirs temporaire. Dans leur labyrinthe Les Hautes Herbes, situé à Entraigues-sur-la-Sorgue (Vaucluse), les visiteurs ne trouveront ni manèges ni attractions sophistiquées, mais le plaisir simple de parcourir la végétation et de se repérer en répondant à des énigmes, charades et autres casse-têtes, disséminés le long du parcours. En 2023, plus de quatre mille visiteurs, dont les deux tiers étaient originaires de la région, ont joué le rôle d’âmes perdues volontaires pendant une heure et demie, le temps moyen pour retrouver la sortie.

Une façon de se diversifier

Le couple d’agriculteurs n’est pas le seul à avoir transformé son champ de cultures en terrain de jeu. Des champs de maïs poussent un peu partout. La majorité sont gérés par des agriculteurs, qui se sont lancés seuls ou avec l’aide d’une franchise. La plupart y voient un moyen de se diversifier et d’offrir à leur exploitation de nouveaux revenus ou débouchés.

Aerial view of the Les Hautes Herbes corn maze, in Entraigues-sur-la-Sorgue (Vaucluse). LABYRINTHE DES HAUTES HERBES

Au printemps 2022, face aux difficultés du secteur, Nicolas Tonnaire, 48 ans, maraîcher depuis vingt ans, a décidé de troquer la culture maraîchère pour celle des céréales (blé et orge), moins aléatoire, mais aussi de se lancer dans l’agritourisme. « Pour pouvoir continuer dans le métier, il fallait trouver une solutiondit le fils de ce fermier. J’avais entendu parler de l’existence de nombreux labyrinthes végétaux sur la côte atlantique. Dans notre région, il n’y en avait aucun. Pourquoi ne pas essayer ?

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