Immédiatement, les habitants de Copenhague ont pensé à l’incendie de Notre-Dame. Cinq ans et un jour exactement après la catastrophe qui a stupéfié les Parisiens, le même étonnement se lisait, mardi matin, sur les visages de ces Danois qui découvraient le spectacle de la vieille Bourse de Copenhague en flammes, regardant impuissants l’effondrement de sa flèche, qui est devenu l’un des symboles de la capitale danoise.
L’incendie, qui s’est déclaré peu après 7h30 pour des raisons encore inconnues, a ravagé le bâtiment tout au long de la journée, envoyant une fumée grise dans le ciel de Copenhague. Dans la soirée, les pompiers ont continué à intervenir sur le site. Vu de l’extérieur, il était difficile de se rendre compte de l’ampleur des dégâts, car l’ancienne Bourse, en construction depuis 2022, était entourée d’échafaudages et recouverte d’une immense bâche, qui résistait en partie aux flammes.
Mais en fin d’après-midi, le directeur des services d’urgence, Jakob Vedsted Andersen, a indiqué que l’incendie, qui n’avait fait aucune victime, avait causé ” Dommage irréparable “ dans certaines parties du bâtiment. Si les façades ont résisté, les murs sont tellement fragilisés qu’une quarantaine de containers vont être déployés autour du bâtiment pour soutenir les fondations.
Reconstruire « quoi qu’il arrive »
De style Renaissance hollandaise, Borsen, commandé par le roi Christian IV et construit par les architectes d’origine flamande Lorenz et Hans van Steenwinckel le Jeune, fête cette année son 400e anniversaire.e anniversaire. Un quasi-miracle puisque, comme le rappelaient mardi la plupart des journaux danois, la Bourse a non seulement résisté au siège de Copenhague par les Suédois en 1660 : elle a également survécu aux deux grands incendies qui ont ravagé la capitale danoise au XVIIIe siècle.e siècle, la destruction par un incendie du palais voisin de Christiansborg en 1794, les bombardements britanniques en 1807, ainsi que le deuxième incendie de Christiansborg en 1884 et la Seconde Guerre mondiale.
Outre ses façades en briques rouges et son toit en cuivre vert, la structure de 128 mètres de long était surtout connue pour sa flèche de 56 mètres de haut, encadrée par quatre dragons d’eau de plomb, la gueule ouverte et les griffes sorties. , dont les queues s’enroulaient pour former une spirale, surmontée de trois boules et de trois couronnes, symbolisant l’unité des trois monarchies scandinaves (Danemark, Suède et Norvège).
Abritant la Bourse de Copenhague jusqu’en 1974, le bâtiment abrite aujourd’hui la Chambre de Commerce danoise, qui a entrepris d’importants travaux de rénovation. Prévus pour durer plusieurs années, ils ont été financés par plusieurs fondations, liées à de grandes entreprises danoises. Mardi, le PDG de la Chambre de Commerce, Brian Mikkelsen, a déclaré que Borsen serait reconstruit. ” Quoiqu’il arrive “.
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